Une deuxième moto banalisée (la photo en exclu) équipe désormais la gendarmerie des P.-O.
Banalisée, la moto se fond dans le flot de circulation(Photo par Michel Clementz)
Une fois l’infraction constatée, le dispositif d’interception stoppe l’intervenant.(Photo par Michel Clementz)
Depuis cet été, les gendarmes sont équipés d’une nouvelle moto qui constate les infractions des usagers de la route en toute discrétion.Il faut désormais être deux fois plus vigilant sur les routes des Pyrénées-Orientales.
Les gendarmes sont en effet équipés, depuis cet été, d’une deuxième moto banalisée qui circule anonymement au milieu du flot de circulation. La première est en service depuis 2007. Sa petite sœur, une Yamaha TDM noire, vient donc de rejoindre l’escadron de sécurité routière des P.-O., dirigé par le commandant Thierry Duffau.
« L’appui de la moto banalisée permet une recherche des fautes de comportement au volant comme la vitesse excessive, le défaut de ceinture, l’usage du téléphone au volant, les dépassements à risque », énumère ce dernier. Surtout, elle permet d’arpenter une route « à l’état brut, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’appel de phare, pas de Coyote (le système d’avertisseur de radar désormais prohibé, ndlr) ».
Roulant parmi les automobilistes, le gendarme, en tenue civil constate les infractions et prévient d’autres militaires placés au sein d’un dispositif fixe, en aval de la zone de contrôle. Il ne leur reste plus qu’à cueillir le contrevenant. Le but, toutefois, n’est pas de piéger les usagers. « Il ne s’agit en aucun cas de cibler un véhicule », assure le commandant Duffau. Il est avant tout question d' »entraîner une prise de conscience, créer un appel à la vigilance ».
Dorénavant, méfiez-vous doublement des motos noires que vous apercevez, car la préfecture a annoncé « des contrôles renforcés dans les jours et les semaines qui viennent », a annoncé Fabrice Rosay, directeur de cabinet du préfet.
Déjà 27 morts cette année sur les route des P.-O.
La mortalité sur les routes est en hausse dans le département. Sur les neuf premiers mois de l’année, 27 personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation. En 2012 à la même période de l’année, 24 décès avaient été constatés. « Nous en sommes à 20 morts en zone gendarmerie en 2013, le chiffre recensé sur toute l’année 2012 », déplore le commandant Duffau. « Entre juin et septembre, 16 personnes sont mortes sur les routes des P.-O. », indique Fabrice Rosay, le directeur du cabinet du préfet, mettant l’accent sur la période estivale, particulièrement accidentogène tout en indiquant que la plupart des tués sont des gens d’ici. Avec deux tendances marquées : les deux-roues, qui concernent 26 % des tués alors qu’ils représentent entre 2 et 3 % du trafic, et les piétons. Avec cinq morts, ces derniers ont déjà payé un lourd tribut.
Source : L’indépendant
Laisser un commentaire