Salviac. Alain Faucon veut garder la gendarmerie

Alain Faucon, maire de Salviac.

Alain Faucon, maire de Salviac.

 

Depuis 45 jours, Salviac est en lutte pour conserver sa gendarmerie. La fermeture probable de deux des trois gendarmeries de Salviac, Saint-Germain-du-Bel-Air et Cazals a été évoquée de nombreuses fois dans nos éditions.

Ce 19 mai, nous avons rencontré le maire de Salviac, Alain Faucon pour faire le point.

C’est votre commune qui a débuté les actions par des banderoles et une pétition, juste après les élections. Où en êtes-vous ?

Nous avons collecté 823 signatures, les banderoles sont toujours en place.

Avez-vous obtenu des réponses ?

Il y a d’abord la visite du Colonel Thiry, responsable des gendarmes lotois, que j’ai reçu avec mes adjoints. Il est venu nous expliquer que Cazals n’était qu’à 6 minutes de route et que nous serions mieux servis avec une brigade extérieure au village ! Puis les renseignements généraux et j’ai eu plusieurs entretiens avec les services du Préfet.

Et côté politique ?

La députée Dominique Orliac a évoqué le problème global avec le premier ministre Manuel Vals (qui avait affirmé après les élections de 2012 qu’aucune gendarmerie ne serait plus fermée en zone rurale) et avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils attendent le compte rendu du Préfet.

Êtes-vous confiant ?

Pas vraiment. Si chacun à son niveau se contente, comme le Colonel Thiry depuis le début, de faire des ronds de compas sur une carte, Salviac ne sera pas gagnant. Je le dis depuis le début, ce dont il faut tenir compte, ce sont les critères économiques de Salviac : 1 300 habitants, 250 résidences secondaires, un collège et une population scolaire importante, le nombre le plus élevé d’interventions annuelles des gendarmes. La commune a régulièrement entretenu les locaux. Une banque déciderait-elle, pour réaliser des économies, de fermer l’agence qui a le plus gros chiffre d’affaires ? Et juste après avoir réhabilité ses locaux ?

Comment comptez-vous continuer la lutte ?

Depuis mon élection, je réclame une table ronde chez le Préfet pour que tout le monde discute calmement sur le schéma le plus pertinent. Pour l’instant je n’ai pas obtenu cette «faveur». Nous allons donc porter la pétition au Préfet et faire entendre nos voix. Nous mobiliserons la population en temps utile.

Source : La Dépêche

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