Note sur le syndicalisme dans les armées

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Profession Gendarme à lu pour vous sur Démocraties.info un article intitulé « Note sur le syndicalisme dans les armées » écrit par Le Général (2S) Henri Paris.

Nous reproduisons ici cet article afin de le soumettre à votre réflexion voire à vos commentaires :

Note sur le syndicalisme dans les armées

L’évolution des temps, dans les armées, conduit à l’affaiblissement, voire à l’affadissement, du recours individuel par la voie hiérarchique. En effet, les motifs de ces recours tendent à augmenter avec la complexification de la modernité, tandis que l’étendue croissante d’un marécage administratif estompe radicalement l’accès immédiat aux autorités compétentes. Par ailleurs, il arrive que le sujet du recours ne puisse matériellement être traité par l’autorité hiérarchique en question, faute de connaissance de l’environnement adéquat.

En outre, le militaire devenu professionnel est amené, dans l’exercice de son métier à côtoyer des personnels civils qui eux, ont l possibilité de se syndiquer. Le cas est patent dans le corps de santé militaire.

C’est pourquoi il apparaît opportun de donner aux militaires de tous grades la possibilité de pouvoir adhérer individuellement à une association professionnelle vouée exclusivement à leur défense. Une telle adhésion est jusqu’à présent absolument prohibée, au nom d’un concept de discipline vraisemblablement dépassé.

Il est vrai que les armées ont une spécificité propre inhérente à leur vocation au service de l’Etat. Cette spécificité doit absolument être conservée. Elle est unique et se traduit par la maîtrise et l’emploi d’une arme létale dans un but non seulement défensif, mais aussi offensif. En outre, au delà même de l’appréhension que le mot même apporte, un syndicalisme militaire ne doit pas devenir un contre-pouvoir au commandement ni le gêner, bien au contraire ? Ses statuts doivent absolument comporter une telle réserve qui ne se résume pas à l’interdiction du droit de grève et la conservation d’une totale disponibilité.

Une association proprement militaire est dangereuse parce que sujette à une éventuelle dérive corporatiste ou à s’ériger en entité contestant une décision de commandement à caractère opérationnel. Par ailleurs, le militaire n’airait que le choix d’adhérer à une unique association, ce qui constitue une atteinte à la liberté ou aux libertés.

Cela amène à proposer de permettre aux militaires de tous grades d’adhérer aux syndicats s’étant engagés par leur signature à respecter la Charte d’Amiens de 1903, avec ses amendements. Ces syndicats, ayant généralement la forme d’une fédération ou d’une confédération, ouvriraient un département ou une section proprement militaire.

Par Général (2S) Henri Paris

Source :  Démocraties.info

 

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