Le peloton motorisé de la gendarmerie de Saint-Omer note une hausse de l’alcool et des stupéfiants

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Les motards de la gendarmerie s’intéressent à tout ce qui concerne la sécurité, pas seulement sur la route. Ils ne doivent pas baisser la garde au vu de l’augmentation des conduites en état d’ivresse et sous l’emprise des stupéfiants.

Le contrôle des poids lourds fait partie de l’activité des gendarmes du peloton motorisé. Une tâche qui n’est pas toujours aisée avec une réglementation complexe et beaucoup de conducteurs des pays de l’Est qui ne parlent pas ou que très peu français. D’où le recours parfois à des logiciels de traduction pour signifier des contraventions, des amendes. Parfois, en cas d’infractions importantes, le conducteur doit s’acquitter de 7 000 euros !

Le nombre d’accidents corporels (avec blessures ou décès) s’établit à 38 pour l’année dernière contre 40 l’année précédente.

Les contrôles de vitesse en 2013 ont permis de constater 1 700 infractions (10 % de plus qu’en 2012) ayant entraîné le retrait de 100 permis de conduire. La conduite en état d’ivresse a donné lieu à 265 procès-verbaux (43 % de hausse) et 112 suspensions du permis. Les dépassements du seuil autorisé ne sont pas toujours importants mais l’augmentation, peut-être due à un malaise social général, n’est pas rassurante.

Celle de la conduite malgré la prise de stupéfiants est encore plus inquiétante : 135 dépistages se sont révélés positifs en 2013, en hausse de 69 % par rapport à 2012. À chaque fois, le permis de conduire fait l’objet d’une rétention administrative en attendant une décision de justice.

La gendarmerie surveille dans l’intérêt général

L’inspection annoncée des unités de gendarmerie, au fil du temps, a perdu son côté martial pour devenir un moment d’échanges, de proximité, voire de convivialité. C’est toujours l’occasion de faire le point sur l’activité, de donner des directives pour l’avenir.

À la suite d’une réorganisation récente, les motards de la compagnie de Saint-Omer et ceux basés au péage de l’autoroute, à Setques, ont été fondus dans la même unité : le peloton motorisé. Ils interviennent aussi bien sur 53 kilomètres de l’autoroute A26 (depuis l’échangeur avec l’A16, près de Calais jusqu’à la hauteur de Linghem) que dans l’arrondissement de Saint-Omer. Leur activité principale est liée à la sécurité routière sous toutes ses formes.

Chef de l’escadron départemental de sécurité routière basé à Arras, le capitaine Dussel a félicité les trente militaires du PMO, dirigés par le lieutenant Resneau pour leur implication, leur travail, la manière dont le regroupement s’est opéré. Le tout « dans une bonne ambiance malgré des locaux prévus pour la moitié de l’effectif actuel pour s’adapter aux moyens accordés par l’État. Vous avez une âme, un esprit, une cohésion. »

Le capitaine Dussel a demandé de continuer à agir contre les excès de vitesse, l’usage de stupéfiants et d’alcool, les fautes de comportement comme l’usage du téléphone au volant. Sans oublier la sécurité des biens et des personnes en général car, bien souvent, c’est à partir d’un contrôle banal qu’on peut mettre à jour un trafic, des vols, chez des particuliers, de métaux. Dernièrement a été démantelé un réseau de voleurs de gazole à grande échelle : des Roumains qui vidaient des réservoirs de camions de 700 litres en quatre minutes !

Si les gendarmes n’ont pas toujours une image positive auprès des automobilistes qui les accusent notamment de faire du chiffre, le capitaine Dussel note : « Il y a un abîme entre les centaines de millions rapportés par les amendes et les milliards que coûtent les accidents à la société ». « La gendarmerie travaille pour que les gens puissent rentrer chez eux en vie », ajoute le lieutenant Resneau.

Source : La Voix du Nord

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