Gendarmerie :  » Le cheval c’est comme un aimant « 

A La Garette, les patrouilles équestres de la gendarmerie font toujours leur petit effet. - A La Garette, les patrouilles équestres de la gendarmerie font toujours leur petit effet. - (Photo NR, Jean-André Boutier)

A La Garette, les patrouilles équestres de la gendarmerie font toujours leur petit effet. – (Photo NR, Jean-André Boutier)

Les patrouilles équestres ont repris depuis lundi dans une partie du Marais poitevin. De quoi susciter la curiosité des touristes comme des riverains.

C‘est toujours l’attraction. En s’adressant à sa voisine de l’instant, c’est ainsi qu’un piéton a expliqué la présence estivale de gendarmes progressant à cheval dans la rue principale de la Garette, à Sansais. Car depuis lundi, et comme chaque été depuis l’année 2010, le groupement départemental a activé ses patrouilles équestres dans le secteur mouillé du Marais poitevin, le plus touristique.

Ainsi, jusqu’au dimanche 23 août prochain, six militaires des Deux-Sèvres se relaieront quotidiennement pour assurer une quarantaine de services d’une durée moyenne de trois heures chacun. Soit une douzaine de kilomètres parcourus en binôme sur les territoires des communes de Sansais – le village de la Garette essentiellement – Coulon, Magné et du Vanneau-Irleau.

«  Ça donne un cachet supplémentaire  »

Au-delà des missions premières de ces patrouilles – prévention et répression autour, surtout, des vols à la roulotte sur les parkings et des infractions au code de l’environnement, orientation des touristes… – et de l’aspect écologique de ce moyen de transport, « nos cavaliers sont souvent approchés par les curieux ou les amoureux des chevaux, glisse le capitaine Jean-Michel Lucas, adjoint au commandant de la compagnie de Niort. Le cheval, c’est comme un aimant ».
Car l’équidé dispose d’un « capital sympathie » dont profitent les militaires, alors jugés plus accessiblespar les touristes et les autochtones. « Un gendarme à cheval, c’est plus facilement abordable qu’un gendarme dans un véhicule, sourit le maire de Magné, Gérard Laborderie. Ils ne sont pas perçus de la même manière ».

«  Les gens nous abordent plus facilement  »

Un constat partagé, depuis le dos d’Eleusis (*), par Jean-Luc Jaworski, au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Bressuire depuis dix-huit ans : « C’est sûr, les gens nous abordent plus facilement. » « Ils nous posent des questions, surtout les jeunes, qui se montrent intéressés pour intégrer la Garde républicaine par exemple », ajoute la Niortaise Élodie Auger, réserviste depuis 2012 et dépendant de la communauté de brigades de Frontenay-Rohan-Rohan. Hier, sa monture, c’était la jument Lady.
« C’est joli », dira Marie-Christine Trouvé, une Francilienne en vacances venue voir sa mère qui habite Usseau, en croisant la patrouille. Car comme le pense Hervé Blanchard, le brocanteur de la Garette, « ça donne un cachet supplémentaire » au village. N’en déplaise à ceux qui se plaignent de la présence de crottin.

nr.niort@nrco.fr

(*) Les animaux sont prêtés gracieusement par l’association Equi’Sèvres dans le cadre d’une convention. Leur écurie se trouve à la Maison du cheval, également à La Garette.

repères

Pour intégrer cette brigade estivale, les six militaires cavaliers – trois sous-officiers, un gendarme adjoint volontaire et deux réservistes – ont validé le certificat d’aptitude à la pratique équestre en gendarmerie (Capeg) au centre d’instruction de la Garde républicaine, à Saint-Germain-en-
Laye, dans les Yvelines. Une formation de quinze jours à suivre tous les trois ans : la première semaine était consacrée à la mise en selle, la seconde s’attardant sur les interventions professionnelles, comme les différentes méthodes de tir à cheval ou le mode opératoire en cas d’interpellation.

VIDEO. Niort: Les patrouilles équestres font… par lanouvellerepublique

Source : La Nouvelle République

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