À 98 ans, il reçoit la médaille de la gendarmerie

De gauche à droite, assis : le chef d'escadron Alain Terryn, Marcel Levasseur, Yannick Borde. Debout, les enfants de Marcel Levasseur : Georges, Marie-France, Christian et Alain.

De gauche à droite, assis : le chef d’escadron Alain Terryn, Marcel Levasseur, Yannick Borde. Debout, les enfants de Marcel Levasseur : Georges, Marie-France, Christian et Alain. |

C’était la fête, samedi après-midi, à la maison de retraite Eurolat. Tous les résidants étaient réunis dans la grande salle pour souhaiter un bon anniversaire à Marcel Levasseur, président du conseil de vie sociale et membre du conseil administratif, qui fêtait son 98e anniversaire.

La fête était organisée par la maison de retraite, à la demande de la gendarmerie. Marcel Levasseur était entouré du chef d’escadron, Alain Terryn, commandant la compagnie de gendarmerie de Laval, de Yannick Borde, maire de Saint-Berthevin, et de ses quatre enfants, leurs conjoints, petits-enfants et arrière petits-enfants.

Le chef d’escadron a rappelé le parcours exceptionnel de Marcel Levasseur. En octobre 1935, il devançait l’appel pour s’engager au 11e régiment des cuirassés à Paris, puis il rejoint la gendarmerie où il est affecté à la Garde républicaine en 1938. À l’issue de la guerre, il est détaché à la garde personnelle du général De Gaulle, qui avait promis aux militaires détachés à sa sécurité, de les affecter dans le lieu qu’ils souhaitaient.

C’est ainsi que Marcel Levasseur a rejoint la Mayenne, où était née son épouse. Il n’a plus quitté ce département. Il commande la brigade du Bourgneuf-la-Forêt pendant trois ans, puis il rejoint le secrétariat du groupement de la Mayenne jusqu’à sa retraite en 1970. Il est alors adjudant-chef. Le commandant Terryn a rappelé également que Marcel Levasseur avait été décoré de la médaille militaire et de la médaille du mérite.

Marcel Levasseur, ému, a eu une pensée pour son épouse qui l’a quittée, il y a huit ans : « Lors de ma carrière, elle prenait des risques pour moi, elle allait voir les malades et les veuves. Lorsque j’ai obtenu la médaille militaire, je lui ai dit qu’il y en avait une part pour elle. »

Puis avec humour, il a retracé sa carrière dans la gendarmerie : « J’ai fait 10 ans à cheval, 10 ans à vélo ou à moto et 15 ans dans un fauteuil. J’aimais mon métier et je faisais toujours plus que ce que l’on me demandait. » Il cite un passage d’un des livres du maréchal Lyautey, qu’il s’est appliqué tout au long de sa carrière comme devise : « Faites en sorte que l’on redoute votre départ. »

Et c’est avec beaucoup d’émotion que Marcel Levasseur a écouté le « joyeux anniversaire » chanté par tous les résidants.

Source : Ouest-France

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