Voici comment travaille la gendarmerie sur les scènes d’infraction
Jeudi, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers de La Bassée avaient répondu présent à l’appel du ministère de l’Intérieur, qui organisait dans toute la France des rencontres de la sécurité.
Le gendarme Teddy Pinne a reconstitué une scène d’homicide, avec des indices, dont une coupelle avec des empreintes digitales.
Parmi ces professionnels, Teddy Pinne, qui est non seulement gendarme, mais aussi technicien en identification criminelle de proximité. Les « experts » de la série télé, à La Bassée ? « Une cellule de gendarmerie spécialisée dans les prélèvements existe à Villeneuve-d’Ascq. Dans les unités comme celle de La Bassée, nous avons une formation proche de la leur, mais beaucoup moins de matériel. » L’idée est d’avoir dans les équipes quelqu’un qui sait parfaitement réagir face à une scène de crime, ou d’infraction type cambriolage, afin de ne pas risquer de supprimer les indices.
Il y a la théorie, comme la scène reconstituée salle Vox, avec un meurtrier très, très négligent, avec autour du corps un mouchoir usagé, un gant, un mégot, des empreintes digitales parfaites sur une coupelle… « Oui, on a préparé un cas d’école. Mais j’ai déjà trouvé une empreinte parfaite dans une maison cambriolée, dans les Weppes, sur le montant en PVC d’une fenêtre. Le lendemain, le propriétaire de cette empreinte était en garde à vue dans nos locaux. »
Le gendarme encourage donc les personnes victimes de vol dans leur voiture, ou de cambriolage, à composer immédiatement le 17, et à ne toucher à rien, pour donner une chance supplémentaire de retrouver les coupables. « Il vaut mieux éviter de prendre son véhicule pour venir à la brigade déposer plainte… pour un vol dans sa voiture. »
L’adjudant Sandrine Bernard et le maréchal des logis-chef Jean-Michel Lartigaut viennent d’être nommés correspondants territoriaux de prévention. Le dispositif, encore récent, doit prendre ses marques : « Nous voudrions intervenir dans les établissements scolaires, avec l’accord des chefs d’établissement, et si notre emploi du temps le permet », explique le maréchal des logis-chef. Surtout, le collège – au moment de la création des premiers couples, et de l’apprentissage de la relation à l’autre – est un moment très important dans la prévention des violences conjugales. Qui reste difficile : « Une femme battue ne part, en moyenne, qu’après huit appels au secours. »
Source : La Voix du Nord
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