Violences conjugales : Quand la police refuse d’intervenir
Le journaliste Loris Guémart a raconté son expérience étonnante sur Twitter le jeudi 4 octobre 2018. Il a effectivement composé le 17 pour une demande d’intervention de la police concernant des violences conjugales. Toutefois, la police y a répondu de la manière la plus incompréhensible possible.
Le gouvernement français a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles le dimanche 30 septembre 2018. Le secrétariat d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes promeut le slogan: « réagir peut tout changer ». Par conséquent, le gouvernement encourage tout témoin de violences conjugales de composer le 17 pour une intervention rapide de la police.
Justement, un internaute fut témoin d’une violente dispute de couple. Il a alors enclenché la procédure. Toutefois, il était loin de s’attendre à la réponse de la police.
La police n’a pas eu la réaction escomptée
Le journaliste relate avoir entendu des bruits de coups et de meubles renversés dans l’immeuble de la rédaction, celle-ci se trouvant au rez-de-chaussée. Il identifie les cris comme ceux d’un homme et d’une femme. La situation a semblé dégénérer. Par conséquent, il a appelé le 17, comme le suggère la campagne de sensibilisation du gouvernement.
Toutefois, la réponse du policier fut :
nous n’avons pas de voiture de patrouille à proximité. Et puis, c’est compliqué dans un espace privé. Nous n’allons pas pouvoir intervenir.
Une explication logique à la réticence des victimes à appeler la police
n plus de cette réponse pour le moins exceptionnelle, la police n’a également donné aucun conseil au journaliste pour gérer au mieux la situation. De plus, elle n’a pas daigné prendre de nouvelles de la situation après l’appel. Selon Loris Guémart, cette réponse de la police permet « de comprendre pourquoi les témoins et victimes n’appellent plus ».
La police ne prend pas les violences conjugales au sérieux
Apparemment, la police a répondu de la même manière à plusieurs demandes d’intervention pour violence conjugale. De nombreux internautes ont partagé une expérience similaire en réponse au tweet de Loris Guémart.
La Fondation des Femmes et Femmes Actuelles ont mené une enquête révélant que 55,2% des femmes victimes de violences sexuelles ou sexistes ont eu une réponse décevante de la police. A leur plainte, les policiers répondent « désolé, on n’a pas le temps pour ça », ou, « oui, enfin bon, vous savez, entre dispute de couple et violences conjugales, hein». De ce fait, près de 82% de femmes ne font plus confiance à la police et à la gendarmerie.
Pourtant, le lundi 1er octobre 2018, Marlène Schiappa a promu le nouveau plan d’action du gouvernement, censé garantir aux femmes victimes de violences un meilleur accompagnement dans leurs démarches.
Source : Minute News
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