Vienne – Châtellerault – Conseil municipal : La Ville va racheter l’école de gendarmerie !

 ecole1

Fermé depuis 2009, le site de l’ancienne école de gendarmerie s’étend sur 3,8 ha, soit trois fois la superficie du site de l’ancien hôpital, dont la ville termine l’aménagement.

 

Le maire l’a annoncé en début de séance hier : la Ville, séduite par la nouvelle proposition de l’État à 1,18 M € TTC, s’engage à racheter la caserne de Laage.

 Il cherchait à faire un coup, et il ne l’a pas raté. Hier soir, au tout début du conseil municipal, Jean-Pierre Abelin a livré une information que personne n’attendait : la Ville va racheter le site de l’école de gendarmerie.
Alors que la gauche en avait fait son thème phare de campagne aux municipales de 2014, la majorité, elle, n’en avait pas fait une priorité. Alors pourquoi un tel virage, un an après ?

Qu’est-ce que la Ville compte faire ? Pour l’heure, c’est flou

C’est une lettre adressée récemment par la directrice régionale des finances publiques de Poitou-Charentes qui aurait tout déclenché. L’État y proposait à la Ville de racheter la caserne de Laage en l’état pour 1,18 M € TTC.
« Ce prix – celui qu’on souhaitait depuis trois ans (1) – prend en compte la réalité du marché et est très en dessous des prétentions initiales de 4 M € », juge le maire qui disposait de « deux mois pour répondre à l’offre, avant un éventuel appel public à candidatures ». Il s’est donc empressé de dire « oui » à l’État : « Nous pensons qu’il appartient à la collectivité territoriale de penser le réaménagement de cet espace, et non un promoteur privé. »
L’acquisition interviendrait fin 2015-début 2016, une fois les diagnostics établis et le compromis signé.
Qu’est-ce que la Ville compte en faire ? Le maire n’a rien dévoilé hier, et pour cause : il n’a pas encore une vision très claire de ce qu’il veut y mettre. Seule certitude, comme pour le site de l’ancien hôpital, « le projet d’aménagement fera appel à un partenariat public-privé ».
En 2011, Jean-Pierre Abelin et son équipe avaient imaginé y abriter, entre autres, une résidence services seniors, une cinquantaine de logements, des locaux associatifs, un centre d’appel et un espace regroupant Maison de l’emploi – Pôle emploi.
Ce scénario était tombé à l’eau faute d’accord avec l’État sur le prix de cession. Depuis, Pôle emploi a déménagé zone Monory et la Ville n’a plus de contacts pour un centre d’appel. « Nous allons lancer un concours d’idées dans la population, s’engage le premier magistrat. L’aménagement du site demandera une remise à niveau de certains bâtiments, la démolition d’autres et devrait permettre les premières réutilisations dès 2016. Sachant que le projet d’ensemble mobilisera sans doute plusieurs municipalités si j’en crois l’exemple de la Manu qui a fermé en 1968 et dont nous prévoyons la fin de l’aménagement en 2019. » On n’a pas fini d’en entendre parler !

(1) Dans un premier temps, Jean-Pierre Abelin souhaitait acheter le site pour l’euro symbolique, vu l’immensité des travaux de réaménagement à réaliser.

à chaud

 » Projet excellent mais qui arrive un peu tard « 

Ce que pensent les oppositions de cette annonce sur l’école de gendarmerie.
Gauche. Katherine Weinland : « Excellente nouvelle pour la ville. Nous avions affirmé avec énergie que les 4 M € étaient un prix indicatif, et qu’il y avait une grande marge de négociation. Il ne faudra pas juxtaposer des opérations mais avoir un projet global et fort, à l’image de l’orientation que nous avons proposé autour de la recherche, de l’industrie, ces secteurs qui font l’identité de notre territoire. Ce site ne devra pas être rempli mais utilisé pleinement. L’avenir de Châtellerault est en jeu. » Françoise Méry : « Dans le concours d’idées que vous comptez proposer, nous serons capables d’apporter des choses. » Myriam Métais : « Ce projet est excellent mais arrive un peu tardivement. Lancer un concours d’idées mi 2015 pour un projet structurant de la mandature, je demande à voir. » NDLR : Michel Guérin, leader du groupe, et Gilles Michaud, étaient absents hier.
Rassemblement Bleu Marine. Laure Brard : « Bien contente d’avoir échappé au centre d’appels que vous imaginiez en 2011, tellement peu porteur d’emplois aujourd’hui. Il manque un vrai grand pôle de formation artisanal en Poitou-Charentes, qui pourrait même rayonner à l’échelle nationale. La seule vraie richesse au niveau de l’emploi aujourd’hui, elle se trouve là. »

au fil des dossiers.

Un signe positif pour l’école de Targé

Fermetures de classes. Suite à un courrier de l’inspecteur d’académie du 15 juin, le conseil municipal formule un avis « très favorable » quant à l’ouverture des trois postes dans le cadre du dispositif « Plus de maîtres que de classes », confirme son désaccord quant à la fermeture des deux postes à l’école maternelle Matisse et à l’école élémentaire Lakanal-Littré, et sollicite une révision de la décision de fermeture de classe pour l’école primaire de Targé au vu des prévisions d’effectifs (95 + 3 en attente). Selon l’adjointe à l’éducation Anne-Florence Bourat, « l’inspecteur d’académie s’est engagé à un comptage à la rentrée et à débloquer un poste dès le lendemain si les effectifs annoncés sont confirmés ». Le communiste Pierre Baraudon en profite pour dire qu’il juge injuste le fermeture de classe à Ozon, quartier où se concentrent les difficultés.
Ouvertures des commerces le dimanche. En prévision de la loi Macron, le maire se dit favorable à une lègère augmentation du nombre de dimanches ouverts dans l’année. « On verra ce qu’il ressort de la concertation avec les commerçants, mais passer de trois autorisations à cinq me parait bien : les deux premiers dimanches de soldes, la braderie d’été et les deux dimanches d’avant Noël. On veut faciliter (quand ça a du sens) mais pas multiplier. »
(Suite du compte rendu demain).

Source : La Nouvelle République

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *