Versailles : l’ex-gendarme raconte les coulisses du GIGN

Versailles. Daniel Cerdan, ici lors d’une séance de dédicace à Versailles, a passé 14 ans au sein de l’unité d’élite de la gendarmerie.

Versailles. Daniel Cerdan, ici lors d’une séance de dédicace à Versailles, a passé 14 ans au sein de l’unité d’élite de la gendarmerie. (JACQUES POSTEL.)
SERIE 1/6. Toute la semaine, nous partons à la rencontre de ces Yvelinois, femmes et hommes, qui ont choisi de raconter leur métier, leurs aventures, ou tout simplement leur vie dans un livre. Premier volet avec Daniel Cerdan, ex-gendarme du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale), qui intervient désormais à la télévision en tant qu’expert.

Trente ans de carrière militaire dont 14 au sein du GIGN, la prestigieuse unité d’élite de la gendarmerie stationnée à Satory. A peine retraité, Daniel Cerdan publie, en 2010, un livre confession sur sa vie, « Dans les coulisses du GIGN ».

« Depuis mon entrée dans cette unité, le 1er mai 1981, j’ai minutieusement consigné les petits et grands moments de mon existence. J’ai attendu le moment d’avoir le droit de révéler certaines choses », confie Daniel qui porte bien ses 62 ans.

Né à Sidi Bel Abbès (Algérie) en mai 1953, ce pied-noir aura connu une vie palpitante placée sous le signe du drapeau français. Sa première émotion « patriotique » a lieu en 1970, lorsque Daniel assiste aux obsèques du général De Gaulle.

Quelques années plus tard, il intègre la gendarmerie à laquelle il demeurera indéfectiblement attaché avant de terminer sa carrière à la Garde Républicaine. « C’est ce qu’il me fallait : servir à la fois le civil et le militaire », dit-il.

Le 1er mai 1981, « Marcel », ce sera son nom de code, obtient enfin son Graal, l’entrée au GIGN. Il profitera de ces années pour s’initier au parachutisme (700 sauts), une passion qui coûtera la vie à son meilleur ami et frère d’armes, Jean-Louis Maussion.

Au GIGN, les « opé » s’enchaînent dont certaines sont assez retentissantes. Comme début 1985 où il se trouve en Nouvelle-Calédonie. Un face-à-face avec des Kanaks armés jusqu’aux dents se solde par la mort d’Eloi Machoro, un des leadeurs du FLNKS. « C’était un tir malheureux de notre part pour blesser. On doit toujours prendre les gens vivants », commente Daniel.

Plus tard, sa carrière évolue vers un mode plus discret avec une affectation comme garde du corps de François de Grossouvre, le conseiller personnel de François Mitterrand. Il apprend au passage l’existence de Mazarine, la fille secrète du président. C’est aussi lui qui découvrira le premier le corps sans vie de Grossouvre qui s’est suicidé en 1994 dans son bureau de l’Elysée.

« C’était un boute-en-train mais aussi une forte tête en plus d’être excellent tireur », se souvient son ancien chef de groupe, Renaud Montrot qui conserve une grande affection pour Daniel Cerdan.

En janvier 2015, l’ancien super gendarme a aussi démontré ses talents de communicant en commentant sur BFMTV, les assauts de la Porte de Vincennes et de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) consécutifs à l’affaire Charlie Hebdo.

« Dans les coulisses du GIGN », Calmann-Lévy, 173 pages, 15 €.

Source : Le Parisien

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