Une femme à la tête des gendarmes de Nogent-le-Rotrou
Le capitaine Aurélie Durand a pris ses fonctions de commandant de la compagnie nogentaise lundi. – philippe dubois
Originaire de Honfleur (Calvados), âgée de 36 ans, pacsée et sans enfant, le capitaine Aurélie Durand est le nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie de Nogent-le-Rotrou. Depuis lundi, elle succède au chef d’escadron Laurent Rousseau, qui est parti enseigner au centre national de formation au commandement de l’école de gendarmerie de Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime).
La gendarmerie, c’est une vocation ? Je crois que oui. J’ai suivi des études de droit jusqu’au master, à Rouen puis à Lyon. À l’origine, je m’orientais plutôt vers le droit pénal mais j’ai toujours eu envie d’entrer dans la gendarmerie. En 2001, j’ai été engagée en tant qu’aspirant de gendarmerie issue du volontariat. Je suis ensuite passée par l’école des officiers de Melun, par la compagnie de gendarmerie de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, où j’ai été adjointe puis seconde, par la direction générale de la gendarmerie et par le ministère de l’Intérieur, à Paris. Là, c’est le retour sur le terrain.
Pourquoi avoir choisi Nogent-le-Rotrou ? J’avais demandé une compagnie. Je ne connais pas le Perche mais ça me convient très bien. C’est une belle compagnie qui a fait pas mal d’affaires. Et puis, ce n’est pas trop loin de ma Normandie natale ni de Paris, où travaille mon compagnon.
Comment appréhendez-vous votre nouveau poste ? On va travailler dans la continuité de ce que faisait mon prédécesseur. Et je vais mettre mes expériences précédentes au service de la compagnie pour être à l’écoute de la population et assurer sa sécurité. À ce titre, la sécurité routière et la lutte contre les cambriolages constituent toujours deux de nos priorités, même si le nombre des cambriolages a bien réduit sur l’arrondissement.
Vous êtes la première femme à assurer le commandement de cette compagnie. Quel accueil vous réservent les Percherons ? Au niveau des gendarmes de la compagnie, ça se passe très bien. Je suis une militaire, comme eux. Je ne me sens pas différente par rapport au fait que je suis une femme. Et sur le terrain, je commence à rencontrer les élus de l’arrondissement. Là aussi, ça se passe très bien. Je crois que les gens voient d’abord l’uniforme.
Philippe Dubois
source : l’echo Republicain
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