UNE CEREMONIE MONDAINE… ET HUGO DANS TOUT CA ?

Patrice MAGNERON 8 décembre 2024

La réouverture de la cathédrale de Notre-Dame à Paris en ce samedi 7 décembre 2024 restera t-elle à jamais gravée dans l’Histoire de l’humanité ?

Certes la ferveur populaire est là, démonstrative, authentique, quand bien même nos églises sont désertées sur à peu près l’ensemble du territoire.

Oui, l’implication des grandes fortunes de ce monde et des politiques certainement soucieux de redorer leur image a permis la reconstruction de l’édifice endommagé dans une opération « téléthon » déclenchée en moins de temps qu’il ne faut pour craquer une allumette et financer les réparations pharaoniques.

Les paradoxes ne manquent pas depuis cet incendie aux origines pour le moins obscures encore aujourd’hui. Ne manque plus qu’un Victor Hugo pour romancer en vers et en prose et laisser à la postérité de l’humanité cette saga étalée sur cinq petites années et ponctuée par un épilogue heureux : tous les grands de ce monde ont pu s’installer confortablement dans la nef de Notre-Dame et écouter, religieusement, dans une union sacrée, l’archevêque Laurent Ulrich, affublé pour la circonstance d’une chape conçue pour l’occasion par le créateur français Jean-Charles de Castelbajac, aux couleurs primaires particulièrement vives et rappelant selon les générations, Google, Microsoft, le jeu UNO ou encore le rubiks’cube. Frollo est loin…

Toute cette mise en scène, réussie reconnaissons le, traduirait elle un retour de la France et des Français vers le spirituel comme l’avait pressenti Malraux (« Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas ? ») ? Rien n’est moins sûr…

D’abord, la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques et les symboles dégradants plus ou moins visibles déclinés tout au long de cette fresque (satanique ?) me sont restés quelque peu en travers de la gorge. J’ai d’ailleurs été surpris que notre Louis XI présidentiel n’ai pas eu le bon goût d’inviter Philippe Katherine pour l’occasion.

Ensuite, il est tout de même étonnant de constater autant d’acharnement présidentiel, de pognon de dingue dans la rénovation d’un édifice respecté par l’ensemble des croyants, symbole de leur foi, quand, dans le même temps, il s’acharne à détruire ce pour quoi l’ensemble de la communauté chrétienne croit au plus profond de son être : la Vie. Entre la constitutionnalisation de l’avortement, (première cause de décès tout de même) et la prochaine loi sur l’euthanasie, les atteintes à la Chrétienté comme les agressions, destructions matérielles, vols, réguliers et répétés sur l’ensemble de notre territoire, cette réouverture de la cathédrale ne serait-elle pas l’arbre qui cache la forêt ?

La proposition hallucinante de la non moins hallucinée Esméralda, pardon Rachida de tarifer les entrées à Notre -Dame a t-elle pour but de nous préparer à la mutation de cet endroit hautement cultuel en destination commerciale ? Une transition de genre en somme…

Il semble là aussi que le Macronisme, fidèle à ce dogme du « en même temps », véritable foutoir d’idées et actions incohérentes s’emmêle quelque peu les pinceaux.

Alors si samedi dernier, le centre de Paris semblait être le dernier endroit à la mode, il manquait néanmoins un invité de taille, qui, lui, a poliment décliné cette invitation : le Pape.

En choisissant la Corse et la proximité du peuple, des petites gens, d’une église certes moins glorieuse mais à l’âme toute aussi chaude, le chef de l’Eglise catholique nous enseigne que la foi chrétienne doit se diffuser partout et en nous, que le rôle de l’Eglise est « de se déplacer tel un hôpital de campagne dans les périphéries géographiques existentielles, là où les gens souffrent. »

En choisissant la Corse, il nous fait davantage rapprocher de l’oeuvre d’Hugo, oubliée, car trop fantasmée.

Où était Quasimodo ?

Amitiés Patriotes

P.MAGNERON

Président IDNF

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