« Une balle dans la poitrine n’a pas tué », Lettre à un jeune policier de 24 ans.

Hier le 14 janvier nous avons publié « Essonne : Un policier en repos se tire une balle dans la poitrine« . Aujourd’hui nous savons qu’il s’en sortira et que sa vie n’est plus en danger.

A la suite de cette publication, « Claudi » a laissé sur Profession-Gendarme un magnifique commentaire que nous voulons partager avec vous tous, avec nos remerciements :

Un geste impulsif ou téméraire, une erreur d’une fraction de seconde, et une vie foutue en l’air, quand on avait mission de la vivre…

Les mauvais moments et les doutes – inévitables – de la vie ne préjugent pas de sa suite ; les plus grands bonheurs arrivent parfois tard. On comprend alors la richesse de ces épreuves traversées, de ces doutes ravalés, de ces larmes cachées…
Les difficultés nous enseignent encore plus sûrement que ‘le privilège de la naissance’ – qui en secret n’en est pas forcément un – ou que l’éphémère instant de jouissance.

Ici, un Miracle est arrivé : une balle près du cœur n’a pas tué, tu es hors de danger.

Quelle joie pour nous tous, et pour ta famille, pour ton entourage.
Le message, comme un rappel à l’ordre, comme une magnifique seconde chance, est :
« Ta mission ici-bas n’est pas terminée. »

Ta mission n’est pas au service du pire et du moche, non, certainement pas. Refuser l’ordre illégitime est un devoir, car aucune « Loi » humaine n’a le pouvoir ni le droit de contrarier, ou de se substituer, aux lois naturelles de la Vie.
Ainsi, toute « Loi » fausse est nulle et non advenue par définition, c’est la Loi.

Aussi moche soit le lieu, il y a un bon rôle à jouer par toi.
Imagine-le, crée-le, cela est ton pouvoir.
Prends-le, décerne-le toi en silence ; décide, toi-même, en ton for intérieur, et sans remous extérieur trop visible, ni impatience, agit pour le bien.
Choisis chaque jour la petite brindille têtue que tu peux apporter à ce monde que nous avons tous mission d’inverser.
Car l’inverse de l’inverse est l’endroit.
Et la somme des brindilles têtues et humbles sera le poids qui remettra ce monde à l’endroit.

Ne reçois pas; prends. N’attends pas; donne. Ne geins pas, prends le temps.

Aussi modeste et minuscule soit le don, il est précieux pour toi et pour les autres, il est précieux pour qui les compte.
De la manière qui t’es propre, avec ton talent intime que toi seul, en ton for intérieur, connais.

Ne te soucie pas de l’avancement ici-bas ; c’est pour ton avancement au-delà que tu as choisi de venir sur la terre.

Ici-bas – dans ce système inversé – l’avancement des âmes bien nées est ralenti ou refusé. Prends-le comme un compliment: ceci signifie que tu contraries leur ordre inversé… et que le bon monde pour nous tous avance grâce à toi.

Il est possible que ta place ne soit pas là où tu es. Analyse. Va ailleurs, s’il en est ainsi.
L’essentiel sera de ne plus jamais te mettre en danger.

Ton échec serait un échec pour chacun d’entre nous : crois-tu que cela nous fasse plaisir d’apprendre sur ‘Profession Gendarme’ une nouvelle mort prématurée, accidentelle ou pas, ou un nouveau suicide ?

Ne penses pas qu’à toi. Pense-aussi à nous, s’il-te-plaît, ne sois pas cruel avec nous qui, jour après jour, essayons.

Un Miracle s’est accompli pour toi, le Ciel s’est déplacé en ta faveur; sois-en honoré, et honore-le. Rendons-grâce.
Que ton rétablissement se fasse dans les meilleurs conditions, c’est ce que nous souhaitons du fond de notre cœur à nous…

la Vie est un don de toute beauté, et ton cœur est précieux.
La vraie vie est en soi.

Et jouer avec un pistolet n’est pas le vrai Jeu.