Un nouveau patron des gendarmes sarthois

Terrorisme, radicalisation, cybercriminalité... Des délinquances émergentes contre lesquelles les gendarmes sarthois, dirigés par Jérôme Delhez (photo), restent vigilants, et en lien direct avec les services judiciaires et préfectoraux.

Terrorisme, radicalisation, cybercriminalité… Des délinquances émergentes contre lesquelles les gendarmes sarthois, dirigés par Jérôme Delhez (photo), restent vigilants, et en lien direct avec les services judiciaires et préfectoraux. |

 

Le lieutenant-colonel Jérôme Delhez a pris ses fonctions mercredi, à la tête du groupement de gendarmerie de la Sarthe. Spécialisé dans la coopération internationale, il arrive d’Autriche.

Entretien

Lieutenant-colonel Jérôme Delhez,

Né dans l’Oise,

45 ans, marié, deux enfants.

À peine arrivé, vous êtes déjà au coeur de vos fonctions : les nouveaux incendies entre Mulsanne et Ruaudin…

En effet, j’ai dirigé les actions de nos équipes. Le phénomène est préoccupant, nous le prenons très au sérieux. Toujours mobilisés sur place, comme les pompiers, des enquêteurs sont dès ce matin (NDLR : vendredi) à la recherche de nouveaux éléments. Nos techniciens en investigations criminelles exploitent des éléments d’ordre criminel retrouvés sur place. Des pistes sérieuses qui nous donnent matière à travailler (lire en page 5).

Vous arrivez de Vienne, en Autriche, où vous êtes resté quatre ans. Quelles étaient vos missions ?

J’étais conseiller auprès de l’ambassadeur de France, à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Mes missions, la lutte contre les menaces transnationales : traites des êtres humains, stupéfiants, cybersécurité, terrorisme…

Vous avez également une bonne connaissance de la coopération internationale ?

Mon parcours en gendarmerie est jalonné d’alternances entre le commandement et l’état-major : le judiciaire, le renseignement, l’intervention. En 2005, j’étais expert national détaché au Conseil de l’Europe, à Strasbourg. J’assistais les pays à refaire leur police : la Tchétchénie, la Russie, l’Ukraine, les Balkans. Deux belles années, avant de rejoindre l’administration centrale à Issy-les-Moulineaux et Nanterre (NDLR : Hauts-de-Seine).

Chef de la section Europe, chef du bureau de l’Union européenne… L’occasion de pratiquer les langues ?

Oui, l’anglais, l’allemand. Ces missions au sein de la direction de la coopération internationale sont aussi l’occasion de veiller à la présence de la francophonie à l’étranger. Le français est aussi une langue de travail. Il s’agissait de partager les savoir-faire et de rapprocher les gendarmeries européennes. La garde civile espagnole et les carabiniers italiens ont une organisation qui est la plus proche de la nôtre.

Votre arrivée en Sarthe marque votre retour dans le Grand Ouest ?

Oui et j’en suis ravi. C’était un souhait. J’ai commandé l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de l’Ille-et-Vilaine (1992-2002) et la compagnie de Laval (2002 à 2005). La Sarthe est un beau département pour moi qui aime la nature, la randonnée en famille et le vélo. Sur le plan professionnel, la délinquance sarthoise est réelle et nous avons de bons outils en place pour bien travailler. D’Autriche, j’ai pu me rendre compte de résolutions de belles affaires de stupéfiants. La vigilance va se poursuivre, surtout auprès des mineurs.

Trois morts liés à l’alcool, ces derniers jours, sur les routes sarthoises…

Le réseau routier est important, avec des axes filants, dans un département qui aime les sports mécaniques. Là encore, nous resterons vigilants et les contrôles vont se poursuivre. Mais l’EDSR sarthois fait du bon travail, mène des actions fortes. Nous recevrons deux véhicules avec radar embarqué dans le courant 2016 (lire ci-contre).

Vous aimez la moto. Avez-vous déjà assisté aux 24 Heures ?

En tant que spectateur, bien sûr, il y a quelques années. Les 24 H moto mais aussi le Grand Prix. Je suis impressionné par la virtuosité des pilotes, leur endurance. Mais je suis venu sur les dernières éditions de façon plus professionnelle. Et je suis assez impatient de veiller au contrôle de ces événements importants. Une vraie chance. Comme celle de profiter de quelques labels culinaires sarthois, car j’aime la gastronomie…

Page Facebook de la gendarmerie sarthoise : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/sarthe. Support d’appel à témoins, de signalement de disparitions, de condamnations… En cas d’urgence, composer le 17.

Source : Ouest-France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *