Un gendarme saute dans la rivière pour sauver un nonagénaire
C’est sous ce pont que les gendarmes Langot et Glacet ont retrouvé la voiture dans laquelle était coincé le nonagénaire.? – manon bobrowski
Avec le recul, il ressent un peu de « fierté. Même si au début, je n’ai pas vraiment réalisé. » Vendredi, le maréchal des logis chef Xavier Langot a probablement sauvé la vie d’un automobiliste de 91 ans. Après une sortie de route, le nonagénaire était prisonnier de son véhicule à moitié immergé dans le Bouron, un ruisseau qui coule à Marcillat-en-Combraille. Le gendarme a sauté à l’eau pour ramener la victime sur la berge.
De l’eau jusqu’à
la poitrine
La scène se passe peu avant 10 heures. Frédéric Glacet, qui accompagnait Xavier Langot en mission de surveillance générale, raconte : « On a reçu un appel du COG (*) pour un accident de la route au lieu-dit « Bournasse ». En fait, c’était « Bournais », un endroit que je connais. Heureusement, on n’était pas loin. »
En cinq minutes, les gendarmes sont sur place. Sur un petit pont qui enjambe le Bouron, deux femmes sont là pour leur signaler le lieu de l’accident. « Sinon, on serait passés à côté, juge Frédéric Glacet. La voiture était coincée sous le pont, on ne la voyait pas de la route. »
À l’intérieur, la victime a de l’eau jusqu’à la poitrine. La température ne dépasse pas 1 degré. Il faut agir vite. « J’ai vu bouger le monsieur, se souvient Xavier Langot. J’ai enlevé mon ceinturon et je suis allé le chercher. Il était crispé sur le volant, complètement frigorifié. J’ai réussi à la sortir et à le ramener sur la berge, en attendant l’arrivée des pompiers. »
L’homme est conscient, mais « très choqué ». Xavier Langot, qui a reçu des cours de secourisme dans le cadre de sa formation de gendarme, le place en position latérale de sécurité. »
« Aider les gens »
Aujourd’hui, la victime est toujours hospitalisée mais « va très bien », selon la gendarmerie. Xavier Langot et Frédéric Glacet, qui font partie de la petite brigade de Marcillat-en-Combraille (six hommes) sont en quelque sorte devenus des héros locaux. « Même s’ils restent modestes », tient à préciser le capitaine Champion, adjoint du commandant de compagnie.
« On est entrés dans la gendarmerie pour aider les gens, rappellent les deux militaires. C’est la plus belle des missions, celle qu’on préfère. Mais dans cette histoire, il faut aussi mettre en avant les dames qui ont signalé la présence de la voiture et le voisin qui a prévenu les secours. Si un des maillons de la chaîne n’avait pas fonctionné, le monsieur ne serait sans doute plus là. »
(*) Centre opérationnel de la gendarmerie de Moulins.
Source : La Montagne
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