Un faucheur volontaire ariégeois convoqué à la gendarmerie un dimanche !
ls sont plusieurs membres du collectif des faucheurs volontaires de l’Ariège à avoir participé à une action contre l’entreprise Triskalia, en Bretagne, en août 2018. L’un d’entre eux, Jacob, était convoqué ce dimanche à la gendarmerie de Massat, pour s’expliquer sur cette intrusion.
Jacob a dû s’expliquer ce dimanche, à la gendarmerie de Massat, en Ariège, sur une action menée en Bretagne en août 2018. © Radio France – Marie Rouarch
Massat, France
Le 27 août 2018, plusieurs centaines de faucheurs volontaires pénètrent sur le site de l’entreprise Triskalia de Glomel, dans les Côtes d’Armor. Parmi eux, quelques membres du collectif ariégeois. Ils doivent aujourd’hui s’expliquer sur cette action. Ce dimanche, Jacob a été auditionné à la gendarmerie de Massat. Une dizaine de personnes ont fait le déplacement pour le soutenir.
Il n’est pas le seul à être convoqué. Un autre membre du collectif a été entendu mardi dernier, deux autres le seront ce mardi 12 mars à Labastide de Sérou. Une forme de « passage obligé » pour ces militants qui revendiquent leurs actions coup de poing destinées à sensibiliser le public sur les dangers des produits phytosanitaires et à faire changer les lois qui régissent leur utilisation.
Notre action est légitime – Jacob
Alors ces convocations ne les troublent pas : « je ne suis pas inquiet », lance Jacob, avant d’entrer dans la gendarmerie de Massat. « On sait bien aujourd’hui les conséquences qu’ont ces produits sur la santé, sur l’environnement, poursuit le jeune charpentier. La conscience collective, on l’a. Ce qui se passe ici, la raison pour laquelle je suis auditionné, c’est dans le but d’arriver au procès et que cette histoire soit publique ». Des militants convaincus que c’est en médiatisant leur action puis les poursuites qui éventuellement en découlent, qu’ils feront avancer la lutte contre les pesticides.
On n’est pas là pour encombrer les tribunaux – Laura
C’est ce que confirme Laura. Elle, est convoquée ce mardi. « On a l’habitude de se retrouver régulièrement devant la justice, explique-t-elle. Quelque part en fait, c’est un moyen de faire la lumière sur le sujet et de faire avancer la cause. Contrairement à ce que certaines personnes peuvent croire, on n’est pas là pour encombrer le système judiciaire ou juste faire des actions parce qu’on s’ennuie le dimanche, c’est vraiment pour faire avancer les lois, la législation ». Et saisir l’occasion de prolonger le débat déjà en cours sur l’utilisation du glyphosate, notamment. La France Insoumise a récemment déposé une proposition de loi pour interdire cet herbicide, qui est la cible d’une campagne de sensibilisation via le dépistage de sa présence dans les urines de Français volontaires.
Source : France Bleu
Laisser un commentaire