Un ex médecin chef des armées condamné à Lille pour agressions sexuelles aggravées
Après quatre semaines de délibéré, le tribunal correctionnel de Lille a condamné le Dr Paul N. à trente mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il a une interdiction d’exercer la profession de médecin pendant cinq ans et est inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Le procès lillois est intervenu à la suite de la plainte de quatre jeunes femmes gendarmes à Valenciennes et Creil ou militaires au 41 e régiment de transmissions à Douai. Alors médecin-chef des armées, il avait eu des gestes déplacés lors de visites médicales entre septembre 2010 et janvier 2013. En rendant son jugement, le tribunal a considéré que sa fonction de médecin et son grade d’officier supérieur (lieutenant-colonel) constituaient un abus d’autorité face auquel les jeunes femmes ne pouvaient pas s’opposer. Pour la justice c’est une circonstance aggravante. Dans leur décision, les magistrats ont aussi indiqué que si quatre femmes avaient porté plainte dans cette affaire, force est de constater que d’autres ont eu à se plaindre de gestes déplacés. Depuis le début de sa carrière à Toul en 1999, partout où le Dr N. est passé, des femmes se sont plaint de baisers volés ou de caresses furtives… D’autres « familiarités » reprochées depuis le retour à la vie civile du médecin en juillet 2014 avaient aussi été évoquées à l’audience du 27 janvier par la procureure Noémie Roche. Deux jours avant le procès lillois, le Dr N. sortait de garde à vue à Arras mis en cause pour des plaintes similaires au centre hospitalier.
Source : La Voix du Nord
A lire également un article du 27.01.2016 sur la même affaire dans Metronews
Violences sexuelles dans l’armée : trois ans de prison avec sursis requis contre un médecin militaire
Photo d’illustration, femme militaire.
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