Un chauffeur de l’Elysée écarté après un refus d’obtempérer à un contrôle de police

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Grâce à la plaque, les policiers ont découvert que le véhicule du fuyard était une voiture banalisée de l’Élysée.

illustration CHRISTOPHE ARCHAMBAULT AFP

Contrôlé en excès de vitesse, il a refusé de s’arrêter malgré les demandes des policiers, qui ont pu remonter jusqu’à lui grâce à sa plaque d’immatriculation

Un gendarme a été écarté « à titre conservatoire » de ses fonctions de chauffeur auprès d’Emmanuel Macron et affecté à d’autres missions, a indiqué dimanche l’Elysée, attendant l’issue d’une procédure judiciaire pour « refus d’obtempérer » lors d’un contrôle de police pour excès de vitesse.

« L’agent n’exerce plus les fonctions de conducteur » mais reste toutefois au sein du groupement de sécurité du président de la République (GSPR) où il « a été affecté à des missions de sécurité », a précisé l’Elysée, confirmant une information de Médiapart.

Selon Médiapart, le chauffeur du Président, dont le nom n’a pas été précisé, a commis un excès de vitesse à Sèvres, à l’ouest de Paris, le 27 février, au volant d’une voiture banalisée du parc de la présidence.

Le gendarme, qui n’était pas en service, a refusé d’obtempérer lorsque les policiers ont tenté de l’interpeller au niveau du pont de Saint-Cloud. Ils ont toutefois pu relever le numéro d’immatriculation du véhicule.

« L’agent a changé de mission »

« Dès que nous avons été informés de ces faits et après leur vérification, l’agent a changé de mission au sein du GSPR, à titre conservatoire dans l’attente de la décision de justice », a précisé l’Elysée.

Selon Médiapart, le gendarme sera jugé le 13 janvier 2020 par la 11e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Nanterre pour « refus d’obtempérer », une infraction passible de trois mois de prison et de 3 750 euros d’amende.

« Nous attendons la procédure judiciaire (sollicitée auprès du Parquet) afin d’avoir tous les éléments pour prendre au niveau de sa formation administrative de rattachement une sanction administrative adaptée. Il va de soi que si cette personne était condamnée il serait bien évidemment mis fin à son affectation à l Élysée », a affirmé l’Elysée.

Source : Sud Ouest

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