Trois militaires du 1er RA blessés dans une attaque au Mali
Les militaires, qui appartiennent, au 1er régiment d’artillerie de Bourogne, dans le Territoire de Belfort, ont été touchés par des tirs de mortier à proximité de l’aéroport de Tombouctou, au Mali.
Au Mali, le 1 er régiment d’artillerie de Bourogne est notamment équipé depuis un peu plus d’un an de lance-roquettes unitaire (LRU), un matériel hypersophistiqué. Archives ER
Plusieurs militaires français ont été blessés le 1er juin dans une attaque au mortier contre un camp de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) à proximité de l’aéroport de Tombouctou au Mali. Selon des informations que nous avons pu obtenir hier, trois de ces militaires appartiennent au 1er régiment d’artillerie (1er RA) basé à Bourogne, dans le Territoire de Belfort. Ces militaires sont engagés au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, qui a pris la suite depuis le 1er août 2014 des opérations Serval et Épervier.
Les militaires français blessés se trouvaient à proximité du camp de la Minusma. Ils ont été blessés de « manière indirecte » dans l’attaque. Les militaires belfortains appartiennent à un détachement d’artillerie qui sert en appui du 51e régiment des forces armées maliennes (FAMa). L’État-major des Armées a indiqué dans un communiqué que « plusieurs militaires français ont été blessés, dont un dans un état grave, et immédiatement pris en charge par les équipes médicales de la Minusma et de Barkhane ». De source médicale suédoise, on parle de quatre blessés français dans cette attaque. Il n’est pas précisé si le blessé grave, dont les jours ne seraient pas en danger, fait partie des trois militaires du 1er RA.
Une attaque mortelle en mai dernier
Sur place, les militaires maliens évoquent des tirs d’obus de 120 mm tirés en direction de l’aéroport de Tombouctou. Plusieurs sont tombés à proximité du camp de la Minusma et un a atterri à l’intérieur de l’enceinte.
La veille, un véhicule malien qui se trouvait en tête d’un convoi, a sauté sur une mine dans la région de Nampala. Les véhicules ont été immobilisés et des djihadistes ont tiré, faisant trois morts parmi les militaires maliens. Cette attaque a été revendiquée par un groupe rattaché à Al-Qaïda et dirigé par un chef islamiste touareg.
Ce même groupe avait aussi revendiqué des attaques en mai dernier, déjà contre le camp de la Minusma à Tombouctou. Plusieurs soldats maliens avaient alors été blessés et un militaire libérien tué.
L’armée malienne a perdu le nord de son territoire en mars-avril 2012, reculant face à des groupes djihadistes se réclamant d’Al-Qaïda. Le gouvernement malien a repris le contrôle de cette partie de son pays après l’intervention de l’armée française en janvier 2013, avec, depuis, de fréquents accrochages. Aujourd’hui, l’engagement français se poursuit. Le 1er RA de Bourogne est régulièrement au Mali en utilisant la dernière génération de matériel d’artillerie, le lance-roquettes unitaire (LRU). Il a été le premier régiment français à être doté de ce matériel capable d’atteindre une cible à 70 km avec une précision de moins de 5 m. Le 1er RA est aussi engagé au Mali en protection de l’armée malienne grâce à ses radars de contrebatterie Cobra.
Philippe PIOT
Source : L’Est Républicain
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