Tout comprendre de la crise agricole : la CVO

INTRODUCTION 

Notre quotidien se déroule, avec ses hauts et ses bas. Notre monde s’écroule et beaucoup ne le voient pas. En prenant du recul, une fois cela comprit, s’ouvre pour chacun de nous, les perspectives d’une nouvelle vie. Loin du tourbillon médiatico-politique, retrouvons qui nous sommes vraiment.

Comprenons le sens de notre vie. Ici et maintenant, exploitons-le pleinement. Rayonnons notre puissance d’amour, pour surmonter cette période difficile. Nous pourrons ainsi aider, tous ceux qui doutent et s’interrogent encore. C’est la somme de nos actions individuelles, qui fera le bonheur collectif.

« Sois le changement que tu veux voir dans ce monde »
(Gandhi)

LA VÉRITABLE CAUSE DE LA CRISE DES AGRICULTEURS

Les fidèles lecteurs de mes écrits savent à quel point j’aime utiliser notre belle langue française. Hélas, force est de constater qu’elle est de moins en moins, en odeur de sainteté, dans notre pays.

La plupart des représentants du monde politico- médiatique, préfèrent employer le franglais, ou même, directement l’anglais. Pire, aujourd’hui c’est la novlangue qui est largement usitée.

Avez-vous remarqué comme il est ringard, voire antisocial, d’être « conservateur » ? Évidemment, être « progressiste » permet de se parer de tous les atours du modernisme et de briller dans la bonne société !

Pour ce qui est de l’emploi des mots justes, prenons un exemple dans l’actualité : les mouvements exprimant les revendications du monde agricole. Les médias, de même que les politiques, nous parlent des « agriculteurs ».

Notre « ami Pierre », celui qui a inventé le « Nouveau dictionnaire de la langue française » en 1856, va nous préciser ce que les mots veulent dire.

Il définit ainsi l’agriculteur : « Personne dont l’activité a pour objet la culture du sol ». Ce mot a pour synonyme : cultivateur, exploitant agricole.

Voyons ce qu’est un cultivateur : « Personne qui cultive la terre ; chef d’exploitation agricole ». Cette fois, le synonyme est… paysan.

Nous y voici ! L’origine est là, particulièrement « parlante », ne trouvez-vous pas ? Un paysan est « une personne qui vit à la campagne, de ses activités agricoles ».

J’aurais tant aimé employer le mot « juste », au lieu de « parlante ». Hélas, la réalité est que les paysans vivent difficilement de leurs activités agricoles !!!

Après ces précisions sémantiques, abordons ensemble, LA cause essentielle qui est à l’origine de la détresse paysanne. Bien évidemment, le monde politique qui en est à l’origine, ne l’évoquera jamais. Les deux syndicats majoritaires de la paysannerie française, non plus ! Voyons cela de plus près.

En France, le monde syndical agricole est né à la fin du XIXe siècle. Il est aujourd’hui largement dominé par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Ensuite, le centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), plus connu sous le nom de « Jeunes agriculteurs ». C’est la branche « petit frère » de la FNSEA. Ces deux organisations alliées sont les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics.

Puis, nous avons la « Coordination rurale » qui est plus récente, puisque créée en 1992. deuxième syndicat agricole français, il est le concurrent direct de la FNSEA, avec laquelle il est en opposition.

Ensuite, vient la « Confédération paysanne ». Les plus anciens d’entre vous se souviennent sûrement de l’un de ses fondateurs : José BOVÉ… qui a ensuite été eurodéputé écologiste, jusqu’en 2019 ! Elle est aussi en opposition avec la FNSEA.

Enfin, le « Mouvement de défense des exploitants familiaux » (MODEF) qui représente seulement 1,39 % des agriculteurs. Ses revendications se concentrent essentiellement sur la rémunération juste des agriculteurs.

Connaissez-vous la CVO ? C’est la contribution volontaire obligatoire. N’allez pas chercher une autre paire de lunettes, vous avez bien lu : une contribution volontaire ET obligatoire.

Cet oxymore (encore une exception française) rapporte gros. En effet, en application des dispositions de l’article L632-6 du code rural et de la pêche maritime, la CVO alimente le budget des associations interprofessionnelles qui ont pour objectif de valoriser des filières agricoles. Celles-ci sont dominées depuis des décennies … par la FNSEA. C’est un élément clé de son pouvoir.

Qu’ils fassent partie ou non d’un syndicat, tous les agriculteurs doivent payer la CVO à ces différentes structures contrôlées par la FNSEA. De fait, cette contribution est un « quasi impôt privé », qui rapporte gros.

Dans la famille : « les contributions qui rapportent », en consultant vos factures de gaz et d’électricité, vous pourrez constater que la contribution tarifaire d’acheminement (CTA) : « permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières ».

Le plus « Z’amusant », c’est que cette taxe est elle-même … majorée de la TVA, au taux de 5,5% ! Vous avez dit valeur ajoutée ? Par qui et pour qui ? Du côté taxes, impôts et contributions, divers autant que variés… nous sommes cernés !!!

Je vous laisse quelques instants de repos pour prendre une dose (plus, si affinité), de remontant qui est nécessaire, pour digérer ces bonnes nouvelles.

Maintenant que le décor est planté, venons aux revendications exprimées par ces différentes organisations syndicales :

  • Suppression des tracasseries administratives et normatives de toutes sortes qui «pleuvent » de Bruxelles et de Paris. Il fait souvent mauvais temps en ces deux capitales !
  • Maintien de la détaxation du carburant destiné à l’agriculture, le fameux gazole non routier (GNR).
    • En exclusivité pour les abonnés aux Rendez-vous d’Hubert , j’ai décodé cette stratégie gouvernementale et anticipé les conséquences que nous en subirons, afin de les en protéger.
  • Suppression des importations de viande, fruits et légumes, de pays non soumis à nos règlementations sanitaires et environnementales… ou pour des raisons politiques.

Si tout cela fait la Une des médias de grand chemin, ce n’est pas la cause primordiale de leurs difficultés. Un paysan du Maine et Loire, Philippe GREGOIRE et un autre de la Sarthe, Julien LECARDONNEL, tous les deux non-syndiqués, font la même pertinente analyse : le mal provient de la financiarisation de l’agriculture.

Prenons l’exemple d’un boucher. Il achète sa viande et il facture son service à ses clients. De même, un menuisier achète son bois et facture son travail à ses clients. Pour un paysan, éleveur, producteur de lait ou de céréales, il en va différemment.

Il achète ses produits de base (engrais, semences, aliments du bétail…) à des sociétés, groupements, coopératives… ou la FNSEA est partie prenante, voire majoritaire. Il en est de même pour ce qui est de la vente des produits du paysan.

Pire, que ce soit à l’achat et à la vente… ce sont ces mêmes organismes qui fixent les prix et établissent les factures ! Ce n’est pas tout. Ces organismes sont aussi partie prenante de fonds d’investissement qui opèrent sur les marchés financiers mondiaux. Bien évidemment, les profits réalisés restent pour eux. Pas question de reverser quelque somme que ce soit aux paysans producteurs !!!

Le paysan est prisonnier de ces structures. Il fournit « le produit de base » (poulet, vache, lait, œufs…) et ce sont les fameuses « associations interprofessionnelles qui ont pour objectif de valoriser des filières agricoles » (celles qui encaissent déjà la CVO), qui vont revendre les produits « transformés » aux centrales d’achats des distributeurs et aux industriels de l’alimentation !!!

Voilà la principale anomalie du fonctionnement de la chaine agricole française. C’est cela qui doit changer pour que nos paysans puissent vivre de leur passion. C’est alors que nous retrouverons notre souveraineté alimentaire.

Les abonnés aux Rendez-vous d’Hubert bénéficient déjà en exclusivité, de conseils pratique pour se prémunir des lourdes conséquences des suites de ce mouvement paysan, tout comme celles des guerres en Ukraine et en Palestine.

Je tiens ici à souligner l’immense travail d’information et de ré information du média France-Soir. En donnant la parole à « la base non syndiquée » , il contribue grandement à faire connaitre la vérité du monde agricole, en faisant s’exprimer le bon sens et la réalité paysanne.

« Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée.
Ensuite, elle subit une forte opposition.
Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence »
(Arthur Schopenhauer)

Chers lecteurs, qui soutenez les mouvements paysans, ou pas, je vous aime et vous salue.

POUR ALLER PLUS LOIN ET AGIR

 Vous prenez conscience de la gravité de la situation actuelle et vous aimeriez bien éviter les conséquences des évènements chaotiques qui se profilent.
Les rendez-vous d’Hubert vous permettent de bénéficier de mon expérience, pour anticiper et exploiter au mieux, l’évolution de la situation.
Véritables guides pratiques, les rendez-vous d’Hubert vous permettent de comprendre ce qui se passe réellement et de prendre les meilleures décisions.

Source : Sérénité Patrimoniale

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