Tours : une note interne scelle la fin du confinement des policiers
Mardi 31 mars, des syndicats de Tours assuraient avoir saisi la Direction centrale de la sécurité publique suite à la diffusion de la « consigne ».
© Photo d’illustration NR
Les policiers d’Indre-et-Loire restés confinés suite à la pandémie de coronavirus devront reprendre le travail le 6 avril. Comme pour les personnels soignants, leurs enfants seront gardés dans des écoles du département.
La mesure avait été applaudie par les policiers, il y a trois semaines. « Une décision intelligente de l’état-major », salue encore Frédéric Le Goff, du groupe d’appui judiciaire de nuit et délégué départemental du syndicat Unsa Police, prise pour anticiper notamment la propagation du coronavirus dans les rangs.
En instaurant une réserve opérationnelle de roulement, le commissariat de Tours a maintenu confinée à domicile une partie des fonctionnaires, mobilisables en cas de besoin. Le moyen d’instaurer une rotation et de limiter l’exposition des agents au virus.
Depuis lundi 30 mars et la diffusion d’une « consigne » interne, le désarroi domine. Elle fixe notamment que « les personnels devront reprendre impérativement leur service selon les rythmes de travail habituels » le 6 avril.
Fini donc le principe de précaution, le roulement et le congé exceptionnel accordé pour garder les enfants pendant la fermeture des écoles.
Un choix que Frédéric Le Goff peine à comprendre. « Nous regrettons le retrait d’une mesure qui nous apparaîssait judicieuse, qui protégeait la santé des fonctionnaires et leurs familles« , insiste-t-il.
Comme pour les enfants de soignants, ceux de policiers seront accueillis dans « des écoles et des centres ouverts dans le département ».
Nous ne sommes pas protégés, ce sera à l’état-major d’assumer ses responsabilités
Reste une question, que les syndicats se posent bruyamment : pourquoi rappeler l’ensemble des policiers au commissariat alors que l’activité a chuté depuis le 17 mars et l’instauration du confinement ? Pour intensifier les contrôles sur la voie publique ? Ou mettre fin aux abus, comme il se le murmure ?
Une certitude : la « consigne » ajoute du flou tandis que les policiers dénoncent le manque de protections disponibles dans l’exercice de leurs fonctions. « Nous ne sommes pas protégés, confirme Frédéric Le Goff. Le risque de contamination est prégnant : si le principe de la réserve opérationnelle de roulement n’est pas maintenu, ce sera à l’état-major d’assumer ses responsabilités. »
« Il s’agit d’une adaptation des services », explique Stéphane D’Hayer, directeur départemental de la sécurité publique, ce mercredi 1er avril. Qui fait de la « mobilisation des effectifs » une question de « visibilité et d’intervention extrêmement importante » pour soutenir les soigants, engagés dans la lutte contre la pandémie.
Source : La Nouvelle République
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