Tolérance, Inversement et réciproquement …
Une des curiosités de notre époque, c’est d’appeler les choses autrement que par leur nom. Et souvent à l’inverse… Ce n’est pas si nouveau, et il y a déjà pas mal d’années, les marchands d’illusions proposaient des « assurances vie » qui prenaient effet que lorsque le souscripteur mourrait… Il est vrai qu’une « assurance mort » eut peut-être fait un peu peur, la mort étant toujours un sujet tabou, et dont chacun est intimement persuadé que ça n’arrivera qu’aux autres. Depuis, on a inventé la « convention obsèques », qui, à défaut d’être utile, est nettement moins terrifiante. Toujours concernant la vie des personnes, on nous parle régulièrement des « dépenses de santé ».
A première vue, quiconque a la chance de connaître une bonne santé n’a pas de dépenses particulières à engager, la santé a au moins cet avantage : elle est totalement gratuite, et ce n’est que lorsque des dommages ou des dysfonctionnements se manifestent qu’il faut avoir recours à des soins, des méthodes ou des produits censés éradiquer les troubles. En tout état de cause, il s’agit bien de dépenses de maladies ou d’accidents, et l’appellation de « dépenses de santé » n’est absolument pas crédible. Bien entendu, il faut considérer les vrais cas de santé altérée, et on ne peut mettre dans le même panier les réels besoins thérapeutiques et les gaspillages ou autres escroqueries en tous genres qui ruinent les organismes de remboursement, des arnaques qui, elles, sont vraiment des dépenses de santé car les bénéficiaires de ces vols organisés se portent très bien !
Il y a aussi un autre domaine fortement concerné, c’est « la présomption d’innocence ». En la matière, si une personne est mise en examen ou arrêtée, c’est justement qu’on la présume coupable, sinon, on la laisserait tranquille. Encore que… Car il est vrai qu’aux yeux affûtés de nos valeureux employés des services fiscaux, « tout contribuable est un voleur fraudeur en puissance ». Et donc, toute personne mise en examen, est présumée coupable, fut-elle le quatrième personnage de l’état. Bien entendu, certains diront que, tant qu’un jugement de condamnation n’a pas été prononcé, la personne est toujours réputée innocente, ce qui est vrai, mais la présomption de culpabilité est, elle, toujours patente, jusqu’au jugement définitif. Et encore… En effet, qu’en est-il, quand une personne mise en accusation, est déclarée coupable, mais « dispensée de peine » ? Il faut donc admettre que certains coupables ne méritent pas de peine ? Et que d’autres, non coupables, en méritent une ?
Il y a plusieurs années, un plaisantin avait déclaré « Tout le monde sont égaux, d’accord, mais y-en-a qui sont plus égaux que d’autres… » Vaut-il mieux, alors, se reconnaître responsable, donc avec présomption de culpabilité avouée, mais pas coupable ? Donc, pas condamnable… Et pire encore, comment trouver une juste condamnation avec une peine de prison ferme, mais sans incarcération ? Jusqu’à peu, la prison ferme aboutissait obligatoirement à l’enfermement du condamné – coupable ou non, mais si il n’y a pas d’incarcération, où est exactement la « prison ferme » ? Et que vaut et que signifie, dans ce cas, la sanction ? Dans ce domaine toujours, on arrive à des choses extravagantes, du genre « propos pouvant entraîner à la haine ». Il est tout de même curieux que des grands esprits puissent ainsi fouiller dans les cerveaux des autres et y lire des intentions, lesquelles, sont, par définition, non agressives tant qu’elles ne sont pas suivies d’un passage à l’acte physique, le fait de ressentir de la haine ne débouche pas forcément sur une agression envers le haï. On peut bien sûr rester prudent cependant, dans certains pays, ce genre de condamnation concerne toujours les mêmes populations, jamais les autres, à croire que seuls certaines catégories de personnes peuvent éprouver de la haine, pas les autres. Pourtant, si on veut bien considérer les actes violents perpétrés au quotidien, il apparaît assez clairement que les « haïsseurs » ne sont peut-être pas vraiment là où on veut absolument les caser … et les condamner…
La langue française est une très belle langue, très riche, très complète, mais aussi, pleine de subtilités. Les manipulateurs ont vite compris que ces particularités pouvaient être largement utilisées pour diriger les masses, et il est clair que tout le monde n’a pas forcément le temps ni reçu tous les outils pour résister aux propagandistes. Il y a plusieurs méthodes d’intoxication, la première étant l’emploi de mots savants, pas forcément corrects du reste, et souvent inventés pour l’occasion ; on pourra aussi ajouter l’emploi de mots « globiches », c’est-à-dire, un anglais assez approximatif, pour tenter de donner un ton sérieux à l’argument. La seconde méthode utilise l’inversion, comme montré au début de ce billet. Ensuite, viennent l’occultation ou la minimisation des choses qui pourraient déranger, et pour bien enfoncer le clou, la répétition, partout, tout le temps, inlassablement. Un mensonge répété cent fois est toujours un mensonge, répété mille fois, il devient vérité.
Il faut rester prudent et ne pas céder à cette facilité de croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’équité, le respect des autres, le sens des valeurs ne sont pas forcément les caractéristiques premières de la plupart des humains, à des degrés différents, naturellement. Mais beaucoup aiment bien vivre aux dépens des autres… Certaines personnes se targuent de grandes qualités, entre autres, « la tolérance »… Diantre, que c’est beau… Certes, beau, mais ô combien dangereux, pour ne pas dire, ruineux. Tolérer, c’est supporter quelque chose qui vous déplaît, qui vous dérange ou qui vous nuit, voilà donc des éléments désagréables mais que vous acceptez, malgré tout ? Pourquoi ? A moins d’être profondément masochiste, l’intérêt reste à démontrer. Pire encore, l’agresseur – car il s’agit bien de cela, notera l’absence de réaction, et en conséquence, il pensera que vous appréciez sa conduite, et n’aura aucune envie de s’arrêter. Ce laxisme totalement fou et absurde est largement mis en pratique par nos dirigeants à l’endroit de certaines personnes, et donc, on en voit chaque jour les impensables conséquences.
Les patriotes ne seront pas surpris par ces propos, ils ont compris depuis longtemps où les « dirigeants » veulent les emmener. Cela dit, la résistance augmente, et heureusement, s’organise. Les stands de tir sont saturés, les clubs de self-défense manquent de moniteurs, et il est probable que cette tendance va s’amplifier. Mais il reste encore beaucoup à faire dans les mentalités. Quand quelqu’un avoue à ses proches ou ses collègues, qu’il fréquente un stand de tir, c’est généralement l’opprobre, voire un éloignement prudent, pour ne pas dire une mise à l’écart. Pourtant, ces séances sont l’occasion travailler sa maîtrise de soi, de prendre conscience du danger potentiel et de ne jamais faire d’erreur ou de légèreté, de développer une concentration maximale avec l’idée du « but à atteindre », chose qui n’est pas réservée qu’aux tireurs ! Et en plus, l’ambiance de ces lieux est toujours sympathique et bon enfant et absolument pas criminogène, bien au contraire. On pourra du reste dire la même chose pour les clubs de défense, on reste dans le même esprit. Savoir et pouvoir se défendre est plus qu’un droit, c’est une nécessité. Il ne faut pas oublier que l’armée ne s’appelle pas « attaque », mais bien « défense » !
Le patriote a donc intérêt à réfléchir sur ses possibilités, souvent bien réduites, hélas, ne serait-ce que du côté financier, mais ce n’est pas non plus un investissement hors de prix. Pour le tir, inutile d’acheter une arme, le club vous en loue une à chaque séance, et vous n’avez pas les inconvénients de la propriété qui vous oblige à être répertorié en préfecture, et de devoir subir des contrôles humiliants à votre domicile. Il faut aussi savoir se faire discret, en particulier, avec internet, et tous ses pièges, il est assez curieux (et inquiétant), de voir comment certains évoluent avec ces techniques, ils n’ont pas encore compris que la discrétion est une qualité fondamentale pour un patriote, et si un jour un embrasement se développe, on peut penser que ceux qui ont été « clairement répertoriés » seront peut-être inquiétés avant les inconnus… Il y a d’excellents sites sur Internet où l’on peut apprendre très vite un minimum de règles comportementales, et, en s’investissant un peu, se protéger assez significativement quand on va sur la toile. Et tout ça gratuitement de surcroît ! Alors, et franchement, pourquoi prendre des risques aussi fous ?
Roger FER
Source : Volontaires Pour la France
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