Terrorisme : 9 enquêtes judiciaires ouvertes depuis le début du confinement
L’activité des services antiterroristes demeure soutenue malgré le confinement, montre une enquête du Parisien.
L’activité des services de renseignement ne faiblit pas malgré le confinement et l’épidémie de Covid-19, souligne Le Parisien ce dimanche. Interrogé par le journal, le patron de la DGSI, Nicols Lerner, prévient : « La menace terroriste qui prévalait en France avant le début de la crise sanitaire, essentiellement d’origine endogène, n’a pas disparu avec le confinement. Elle se maintient à son niveau antérieur. La propagande djihadiste continue, notamment, d’être générée, diffusée et partagée sur les réseaux sociaux. »
Les services antiterroristes surveillent en particulier les profils fragiles psychiatriquement, qui pourraient être affectés par le confinement. C’est le cas par exemple du réfugié soudanais Ahmed-Osman, qui présentait des troubles psychologiques et a tué deux personnes à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, à la faveur du confinement.
« L’effet conjugué du confinement et la médiatisation mortifère de l’attaque de Romans peut avoir un impact immédiat chez les personnes radicalisées et fragiles, avec un risque de mimétisme », prévient Hugues Moutouh, préfet de la Drôme, pour qui le confinement « peut jouer un rôle d’accélérateur. »
Selon Le Parisien, les services de renseignement ont, entre le premier jour du confinement et le 15 avril, demandé le placement de 21 individus radicalisés sous mesures individuelles de surveillance (Micas), l’équivalent des assignations à résidence. En outre, neuf enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet national antiterroriste (Pnat), en comptant l’attaque de Romans. Une partie d’entre elles concernent des djihadistes français dont les services pensaient qu’ils étaient morts sur zone irako-syrienne, mais qui pourraient bien être en vie.
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