Tentative d’intrusion aux Bouffes du Nord : le journaliste militant Taha Bouhafs remis en liberté, placé sous statut de témoin assisté

« On veut l’empêcher d’informer », a déclaré à franceinfo l’avocat de Taha Bouhafs, maître Arié Alimi. Il dénonce « une vraie violation de liberté individuelle contre un journaliste » et a déposé plainte.

19514823Taha Bouhafs, le 12 février 2017, à Paris. (YANN CASTANIER / HANS LUCAS / AFP)

« Nous avons déposé plainte pour faux et usage de faux par des personnes dépositaires de l’autorité publique », a annoncé à franceinfo samedi 18 janvier maître Arié Alimi, avocat de Taha Bouhafs. Ce journaliste a été interpellé, puis placé en garde à vue après avoir signalé sur Twitter la présence d’Emmanuel Macron dans le théâtre des Bouffes du Nord à Paris vendredi soir. Des manifestants se sont ensuite rassemblés et ont perturbé la soirée.

L’avocat affirme par ailleurs que son client envisage de déposer plainte « pour des dénonciations calomnieuses » et « contre tous ceux, y compris les personnalités politiques, qui ont eu des mots de haine, des mots fallacieux, des mots diffamatoires à son égard ».

« On a franchi un cap »

Après quasiment une journée de garde à vue, Taha Bouhafs a été déféré devant le tribunal de grande instance de Paris samedi, puis présenté à un juge d’instruction dans la soirée. « Le parquet de Paris demandait sa mise en examen pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour appel à une manifestation non déclarée », ce qu’a rejeté la juge d’instruction, selon son avocat Arié Alimi. Taha Bouhafs a donc été placé sous le statut de témoin assisté, et remis en liberté.

L’avocat assure que l’interpellation de son client a été « demandée » par le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). « Je pense qu’on a franchi un cap dans la répression des journalistes », déplore Arié Alimi. L’avocat affirme que le téléphone de Taha Bouhafs, « son outil de travail », a été saisi. « C’est regrettable, on veut l’empêcher d’informer, d’être journaliste. Il y a eu une vraie violation de liberté individuelle contre un journaliste », regrette Arié Alimi.

Capture d’écran 2020-01-20 à 02.37.14Taha Bouhafs s’est exprimé sur Twitter dimanche matin. « L’Élysée a commis une grave erreur en demandant mon interpellation et en mentant à la presse, a-t-il écrit. L’histoire est loin d’être finie. »

Source : France TV Info

Commentaire de l’un de nos lecteurs dont nous garderons l’anonymat :

Le Parquet de Paris a tenté de déjouer une tentative d’attentat par gazouillis (en anglais: tweet) visant directement l’actuel occupant provisoire de l’Elysée.
Un ignoble individu a eu l’audace inouïe de tweeter à des p’tits camarades que  « Semeur-de-vent-récolteur-de-tempête » se trouvait 3 rangs devant lui dans un théâtre parisien. L’éolien personnage se trouvait donc dès cet instant en extrême danger, d’autant que peu de temps après cet odieux passage à l’acte du gazouilleur, de futurs retraités (terroristes ?) ont maladroitement tenté d’ovationner ce dieu de l’Olympe.
« Branle bas de combat, tous sur le pont, canonniers à vos pièces ! »
Embastillé plus rapidement qu’il n’en faut à un escargot pour regagner urgemment sa coquille, le touitomane a été conservé au frais (gardé à vue, si vous préférez) la journée, le temps que le Proc (avec le Proc, c’est net _ forcément) présente l’infâme bonhomme à une juge d’instruction qui s’est empressée de le remettre au frais. (Ce coup-ci,  » au frais » signifiant dehors _vu que dehors il faisait plus froid qu’en taule …_ .  Eh, faut suivre ! )
Mes amis, il faut commencer à vous habituer. Les valeurs d’hier n’ont plus cours aujourd’hui. Les mots non plus.
Ainsi, de nos jours la guerre au terrorisme islamiste est l’affaire exclusive du code pénal. Drôlement efficace !  Des armes?  Que nenni  !
????Hier encore ????, du temps de Charlie, les citoyens et leurs représentants (déjà si peu représentatifs) manifestaient en chœur pour défendre la liberté d’expression (Ouais, faut voir …).
Maintenant, un gazouillis que je trouve bêtement  _je l’avoue : garde à vue !_  rigolo ?  Au trou, illico presto le fallacieux charlot !
Bref … la juge qui a retiré le supposé terroriste d’opérette des griffes du ministère de la justice a du mauvais sang à se faire.
Vous ne croyez pas ?
« En France on n’a pas de pétrole « , oui mais on a des Parquets zélés ! (et heureusement souvent des Juges impartiaux pour dégonfler les baudruches).
K.ReM
Lien France Info

Après quasiment une journée de garde à vue, Taha Bouhafs a été déféré devant le tribunal de grande instance de Paris samedi, puis présenté à un juge d’instruction dans la soirée. « Le parquet de Paris demandait sa mise en examen pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations et pour appel à une manifestation non déclarée« , ce qu’a rejeté la juge d’instruction, selon son avocat Arié Alimi. Taha Bouhafs a donc été placé sous le statut de témoin assisté, et remis en liberté.

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/il-y-a-eu-une-vraie-violation-de-liberte-individuelle-contre-un-journaliste-affirme-l-avocat-de-taha-bouhafs-qui-a-depose-plainte_3791293.html

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