Lundi, l’assaillant n’a fait d’autre victime que lui-même en fonçant contre un véhicule des gendarmes mobiles.
REUTERS/Charles Platiau
L’un des gendarmes visés par l’assaillant fiché S qui a foncé sur un fourgon de gendarmerie a témoigné sur franceinfo, retraçant les événements de lundi.
Lui et ses collègues étaient la cible de l’attaque. L’adjudant-chef David, de l’escadron de gendarmerie mobile de Chaumont (Haute-Marne), sur place lors de la tentative d’attentat sur les Champs-Elysées lundi, témoigne ce vendredi sur franceinfo.
Ce jour-là, lui et ses collègues descendaient l’avenue parisienne dans leur fourgon pour en direction d’une manifestation contre la réforme du Code du travail qu’ils devaient encadrer devant l’Assemblée nationale. L’adjudant-chef ressent alors un choc au niveau de la portière passager et voit une Renault Mégane blanche faire marche arrière et repartir à la charge avant de s’arrêter à quelques mètres d’eux, en feu et dans un nuage de fumée.
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« On a pensé à un simple accident », raconte-t-il, expliquant avoir extrait le conducteur du véhicule.
« Ça s’est passé très rapidement »
« J’ai fracturé la vitre à l’avant et j’ai essayé de rentrer dans la voiture. Ça s’est passé très rapidement. On n’a pas eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit d’autre », poursuit-il, estimant que « sur ce coup-là, on a eu une bonne étoile au-dessus de notre tête ».
Ce n’est que plus tard dans la journée qu’il réalise la gravité des faits, quand il a sa femme au téléphone. « Elle m’a vu à la télévision en train de casser une vitre et en-dessous il était écrit ‘Attentat sur les Champs-Elysées’ donc c’est compréhensible », explique le gendarme.
Lundi, peu avant 16h, l’assaillant, Adam Djaziri n’a fait d’autre victime que lui-même en fonçant contre le véhicule des gendarmes mobiles, près de deux mois après l’assassinat d’un policier le 20 avril par un djihadiste tué par les forces de l’ordre, déjà sur les Champs-Élysées.
Important stock d’armes
Après avoir été extrait du véhicule par les forces de l’ordre, il a succombé peu après d’un « arrêt cardio-respiratoire ». L’important stock d’armes retrouvé dans sa voiture et à son domicile témoigne de la « préparation indiscutable d’une action violente » de l’assaillant, qui avait indiqué à ses proches vouloir rejoindre la Syrie, a affirmé jeudi le procureur de Paris.
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Fiché S (pour Sûreté de l’État) depuis 2015 pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale, il avait obtenu le renouvellement de son autorisation de détention d’armes en février 2017.
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Source : L’Express
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