Tariq Ramadan, dont « l’état de santé s’aggrave », a été hospitalisé
L’islamologue, en détention provisoire pour viols, a été hospitalisé vendredi soir, a annoncé le comité de soutien de l’intellectuel musulman.
« Son état de santé s’aggrave. » Tariq Ramadan, en détention provisoire pour viols, a été hospitalisé vendredi soir, a annoncé samedi le comité de soutien de l’intellectuel musulman, qui affirme souffrir d’une sclérose en plaques et attend les résultats d’une expertise médicale indépendante pour une éventuelle remise en liberté. Le théologien suisse est détenu à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis sa mise en examen le 2 février. Jeudi, la cour d’appel de Paris, qui examinait le recours qu’il a formé contre son placement en détention provisoire, a ordonné une expertise médicale indépendante et renvoyé sa décision au 22 février. S’appuyant sur un premier examen médical sommaire établi mardi, les avocats de Tariq Ramadan soutiennent que l’état de santé de leur client, qui est arrivé en ambulance à l’audience de jeudi, n’est pas « compatible avec un maintien en détention ».
« Son état de santé s’aggrave, d’autant plus que les juges ont refusé hier encore de délivrer un permis de visite à sa femme et ses enfants », a indiqué samedi une personne de son entourage. Une source proche du dossier a confirmé son hospitalisation, sans plus de précisions. L’islamologue controversé a été mis en examen pour viols, dont un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre, qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges d’instruction.
Tariq Ramadan continue de contester les accusations
Début février, la justice a ordonné sa détention provisoire, craignant une fuite à l’étranger ou d’éventuelles pressions sur les plaignantes ou d’autres femmes qui ont témoigné sous X lors de l’enquête préliminaire. Depuis le début de cette affaire, qui a suscité de vifs débats en France entre partisans et détracteurs de cette figure musulmane, Tariq Ramadan conteste les accusations portées contre lui pour des faits d’une grande violence, qui auraient eu lieu le 9 octobre 2009 à Lyon et en mars-avril 2012 à Paris.
Source : Le Point
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