Soutien inconditionnel aux Drs Louis Fouché et Amine Umlil
par La rédaction de l’AIMSIB | 15 Oct 2023
Le hasard du calendrier fait que le même jour, jeudi 19 Octobre 2023, à quelques heures d’intervalle et à quelques centaines de kilomètres de distance, deux professionnels de la santé seront jugés par leurs pairs. Pour quelles raisons ? Manquement aux règles déontologiques, nous dit-on. Mais quelles règles ont-ils enfreintes ? Pourquoi sont-ils réellement convoqués devant ces tribunaux disciplinaires dont le fonctionnement questionne depuis des décennies puisque les mêmes se retrouvent systématiquement juges et parties, ce qui paraît contrevenir aux plus élémentaires Droits de l’Homme et du Citoyen. N’abandonnons pas ces hommes exemplaires, bonne lecture.
Les soignants sont-ils des citoyens ordinaires dotés des mêmes droits que tout le monde ? Il semblerait que non. Essayons d’en savoir plus sur ces deux accusés.
Le Dr Amine Umlil, un parcours tenace et sans faute
Amine Umlil est docteur en pharmacie, ancien interne des hôpitaux de Toulouse, ancien étudiant à la faculté de pharmacie d’Angers. Comme il le dit lui-même, il est l’image même de la réussite de l’immigration et de l’intégration.
Après avoir été un brillant footballeur, ce ceinture noire de Karaté Shotokan embrasse la carrière scientifique avec passion et rigueur et devient à la fois Docteur en Pharmacie et juriste en droit de la santé.
C’est à ces titres qu’il était encore récemment responsable de l’unité de pharmacovigilance du centre hospitalier de Cholet (Maine-et-Loire) et responsable du Centre Territorial d’Information Indépendante et d’Avis Pharmaceutiques (CTIAP).
Amine s’est toujours considéré comme un lanceur d’alerte et a déjà mené plusieurs combats pour dénoncer les problèmes de pharmacovigilance. Il avait déjà été en première ligne pour l’affaire du Levothyrox et n’a jamais hésité à dénoncer les corruptions ou abus qu’il pouvait croiser dans son métier ô combien important pour la sécurité des malades.
Évidemment, avec un tel caractère, droit et sans concession, on se fait des ennemis. Et quand le Covid arrive avec une gestion sanitaire et des questions de pharmacovigilance complexes, il ne peut s’empêcher de mettre en évidence les erreurs et les errances de cette gestion.
Et bien entendu, il est vite affublé de ce terme qui évite de rentrer dans le cœur du débat : ANTIVAX.
Lui ? Docteur en Pharmacie avec une carrière exemplaire serait devenu comme par magie un ennemi des vaccins ?
Incompréhensible.
Mais ce membre de l’AFDS (Association française de droit de la santé) est aussi un fonctionnaire salarié et son employeur lui reproche d’émettre une « critique violente de la politique de santé publique gouvernementale » et d’inciter à « l’indiscipline collective » sur un blog personnel faisant partie d’un service d’information indépendant sur les médicaments « qui relève du centre hospitalier de Cholet ».
Dans l’administration, on n’aime pas les têtes qui dépassent et qui osent dire haut et fort ce qu’on ne veut pas ébruiter dans la population. Et le Dr Amine UMLIL, malgré ses excellents états de service, a été injustement révoqué de la fonction publique hospitalière.
Pourquoi ? Pour avoir simplement été un lanceur d’alerte face à une situation sanitaire qui était loin de faire l’unanimité et dont on découvre tous les jours les incohérences. Et aujourd’hui, c’est devant l’ordre des Pharmaciens qu’il est convoqué pour répondre d’éventuels manquements déontologiques. Pourquoi un tel acharnement (1) ? On ne peut s’empêcher de penser à la si belle et si terrible chanson de Guy BÉART : « La vérité » dont nous vous rappelons quelques paroles :
« Le premier qui dit, se trouve toujours sacrifié
D’abord on le tue, puis on s’habitue
On lui coupe la langue, on le dit fou à lier »
« Le témoin a dit la vérité
Il doit être exécuté »
Rassemblement de soutien au Dr Amine Umlil
Jeudi 19 octobre, 10 h
4, avenue Ruysdaël, Paris 8e (Parc Monceau)
Le Dr Louis Fouché, l’esprit brillant
Vous allez nous dire que nous ne sommes pas objectifs et que nous dressons un tableau idyllique de ces deux professionnels de la Santé, mais ce ne sont pourtant que de simples constatations.
Louis Fouché est le plus jeune et n’a pas tout le parcours du Dr Umlil, mais Pierre Corneille ne disait-il pas « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ».
Louis hésitait entre le littéraire et le scientifique alors il fera les deux !
En parallèle de ses études médicales, il suivra une formation littéraire et philosophique qui explique sa merveilleuse façon de s’exprimer aujourd’hui.
Mais suivre deux enseignements en même temps ne l’empêche pas d’être Major de sa promotion en médecine et il va embrasser la profession si complexe d’anesthésiste-réanimateur puis se spécialiser dans la prise en charge en réanimation des grands brulés et des patients subissant de lourdes chimiothérapies aplasiantes. (leucémies).
Inutile de vous préciser qu’il n’a pas choisi cette voie pour la gloire ou l’argent, mais uniquement par passion et dévotion envers son prochain.
Et le Dr Louis Fouché a toujours été reconnu, par ses pairs comme par ses malades, comme un brillant médecin, attentif, excellent technicien empli d’humanisme et d’empathie.
Rassemblement de soutien au Dr Louis Fouché
Jeudi 19 Octobre, 12H
Pique-nique devant l’arbre de l’Espérance
Parc du 26e Centenaire, Marseille
Pourquoi devrait-on se priver de tels professionnels de santé ?
Si nous avons voulu rappeler brièvement le parcours de ces deux soignants, c’est parce que nous sommes inquiets de voir qu’on cherche à juger, à critiquer, à humilier d’excellents professionnels sans jamais une seule fois prendre en compte leurs compétences médicales.
Car à aucun moment, ces deux soignants ne vont être jugés sur leurs compétences ou leur parcours professionnels. On ne va pas se demander s’ils ont bien fait leur travail, si leurs patients ou leurs collègues étaient satisfaits de leur attitude en tant que soignants.
On ne va pas se demander cela, car on connait déjà la réponse : ils n’ont jamais fauté, ils n’ont jamais eu le moindre problème dans l’exercice de leur métier, bien au contraire. Tout le monde ne peut que louer leur travail.
Et pourtant, l’Ordre des Pharmaciens pour Umlil et l’ordre des Médecins pour Fouché sont prêts à les sacrifier, à leur interdire d’exercer ce métier pour lequel ils ont travaillé avec passion et acharnement et pour lesquels ils sont, de façon évidente, prédestinés.
Pour nous, c’est juste impensable, injuste, inhumain et c’est bien pour cela que nous voulons défendre ces deux soignants de façon inconditionnelle.
Mais au fait, que leur reproche-t-on ?
Tout simplement d’avoir parlé, d’avoir exprimé de façon publique leur désaccord avec la politique de Santé décidée par le gouvernement.
En clair : un professionnel de Santé, même s’il est reconnu pour ses compétences, n’a semble-t-il plus le droit d’exprimer ses doutes quant à des décisions officiellement retenues s’agissant d’un diagnostic ou d’un traitement imposé.
Mais pourtant, la médecine c’est justement la nécessité du doute permanent !
Combien de médicaments ont reçu une autorisation de mise sur le marché pour qu’on s’aperçoive ensuite qu’ils étaient inefficaces ou dangereux ? Nous n’allons pas citer ici tous les scandales sanitaires que nous avons vécus grâce à l’imprudence de l’industrie pharmaceutique et les décisions trop rapides des agences de Santé.
Mais si des médecins, des pharmaciens n’avaient pas mis en doute ces décisions, combien de blessés ou de morts supplémentaires aurions-nous eus avec le Médiator, le Vioxx, la Thalidomide ou le Distilbène ?
C’est donc justement le rôle et même le devoir de ces professionnels de Santé d’exprimer leurs doutes.
Et quand on est face à une telle pandémie qui touche l’ensemble de la population et que des dizaines de médecins et scientifiques viennent donner leur avis en direct au journal de 20h, il est nécessaire que d’autres expriment tout aussi publiquement leurs doutes et leur analyse de la situation.
Mais nous sommes dans une société où le spectacle est plus important que la vérité.
Actuellement, certains professionnels de santé ont le droit de s’exprimer publiquement parce qu’ils vont dans le sens de la Doxa, mais ceux qui osent émettre des doutes sont sanctionnés et mis au ban de la société, où vont donc se perdre nos sociétés démocratiques d’antan ?
Alphonse Karr illustrait déjà cela au XIXè siècle en affirmant : » La vérité est le nom que les plus forts donnent à leur opinion »
Et Jean-François Deniau de compléter un siècle plus tard : « La vérité est une. Le mensonge est multiple. La partie n’est pas égale. »
Donc oui, les soignants indépendants ne semblent plus être des citoyens comme les autres et n’auraient donc plus que le droit de se taire !
Surtout que, même s’ils ont des styles différents, Amine et Louis se sont toujours exprimés avec rigueur et respect. Ils n’ont jamais été insultants pour leurs confrères, ils n’ont jamais dépassé leur rôle de professionnel de Santé. Ils ne se sont exprimés que sur des domaines qu’ils maitrisaient en tant que spécialistes reconnus.
Oui, mais voilà, l’histoire du Covid n’est pas simple et nous sommes à l’ère des réseaux sociaux, des groupes Facebook et des tweets incessants.
Aujourd’hui, plus personne ne peut maitriser sa parole. À une époque on disait : « les écrits restent, mais la parole s’envole ». Aujourd’hui, on peut dire que la parole « se vole » et vole de tweet en post sur tous les réseaux du monde.
Et cette caisse de résonance que représentent les réseaux sociaux fait beaucoup de mal à la recherche de cette vérité que ces deux soignants essayent de nous faire percevoir.
Alors évidemment, leurs noms se sont retrouvés partout sur les réseaux, dans la presse, dans les médias mainstream comme les plus underground. Du coup, on leur reproche d’avoir trop parlé !
Mais dans ce cas, ce n’est pas le procès de Louis et Amine qu’on devrait faire, mais le procès des réseaux sociaux. Car Amine et Louis ne sont en rien responsables des travers de ces réseaux qui servent souvent de déversoir à bêtises et à la haine.
Marre des tribunaux d’exception
Malheureusement, ce sont bien les Drs Amine UMLIL et Louis FOUCHÉ qui seront jugés le 19 octobre.
Et par qui ? Par le tribunal disciplinaire de leur ordre professionnel respectif. Qui sont-ils ? Des pharmaciens ou des médecins qui vont juger leurs confrères. Jusque-là, rien d’anormal.
Oui, mais voilà, ces « juges » qui se doivent d’être impartiaux sont aussi les mêmes qui ont convoqué ces deux professionnels, ce sont les mêmes qui ont instruit le procès et qui sont à l’origine de la plainte, puis qui les jugent !
C’est un peu comme si vous étiez accusé par votre voisin d’avoir volé ses pommes et que c’est lui qui aurait en charge de vous juger et de décider de la sentence.
Cela fait des années que beaucoup dénoncent ces tribunaux d’exception que sont les chambres disciplinaires des conseils de l’ordre, mais rien ne change.
Toujours est-il que ce sont face à ces juges que se présenteront jeudi prochain Amine et Louis.
Que pouvons-nous faire pour les soutenir ? Prier ? Manifester ? Hurler ? Pleurer ? C’est à vous de voir.
Le plus important, c’est de s’informer, d’essayer de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là et d’être reconnaissant envers ces deux hommes formidables qui ont donné leur temps et leur sueur pour nous, pour nous aider à voir plus clair et pour faire émerger la VÉRITÉ.
Max Planck, prix Nobel de physique, disait :
- « Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses opposants et en leur faisant voir la lumière, mais plutôt parce que ses opposants sont éventuellement morts, et une nouvelle génération, qui est familière avec elle, grandit. »
Pour autant, nous n’avons pas envie qu’Amine et Louis soient les martyrs de cette cause. Nous ne voulons pas d’agneau sacrificiel.
Nous voulons avant tout qu’ils soient jugés avec impartialité. Qu’on ne leur fasse pas payer les travers des réseaux sociaux et, surtout, qu’on prenne en considération ce qu’ils sont avant tout : de grands professionnels de santé dévoués à leur métier et à leurs patients.
Si les juges qui leur feront face le 19 octobre les condamnent, c’est nous qu’ils condamneront en même temps. Ils nous condamneront à devoir nous passer officiellement de ces professionnels de Santé dont nous avons tant besoin et qui tant nous font défaut aujourd’hui. Mais, pour bien les connaître et avoir appris à travailler avec eux depuis toutes ces années, nous savons qu’ils ne se tairont jamais.
Le système de Santé est déjà exsangue, il est important que tous les soignants compétents puissent œuvrer pour aider la population à se soigner au-delà de tous les conflits d’intérêts qui gangrènent profondément le secteur de la santé.
Nous avons besoin d’Amine et Louis pour nous soigner avant tout et il serait dramatique qu’ils ne puissent plus le faire.
Et le pire des paradoxes, c’est que plus on les empêchera de soigner, plus on libèrera leur parole, ce qui rend toute cette histoire ubuesque et contre-productive.
Alors, soutenons ces deux formidables soignants qui n’ont fait que leur travail. Soutenons-les avec détermination, mais aussi avec raison, calme et sérénité. Ne tombons pas dans l’excès et la colère qui est toujours mauvaise conseillère. Soyons au diapason de ces deux hommes qui ont toujours exprimé leurs réflexions avec rigueur. Ne laissons pas croire qu’ils sont à l’origine du chaos que nous vivons dans nos sociétés actuellement. Ils n’ont cherché qu’une chose : la vérité, et des solutions pour demain.
Concluons par une citation de Gandhi :
- « L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. »
Auteur de l’article : La rédaction de l’AIMSIB
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