Sous cocaïne, il entraîne la police dans une course-poursuite… pour un stop grillé

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Drogue, course-poursuite et pistolet électrique… Un homme de 25 ans a été jugé notamment pour avoir mis en danger la vie des policiers qui l’ont pris en chasse.

Le 9 mai à Albertville en fin de matinée, une patrouille de la police nationale qui circulait en ville ne s’attendait probablement pas à la réaction qu’allait avoir un automobiliste qui, devant ses yeux, venait de franchir un stop sans marquer l’arrêt. Au moment où les policiers arrivaient à sa hauteur, le contrevenant démarrait en trombe avant de prendre à vive allure la direction du col de Tamié. Aussitôt pris en chasse, le fuyard entraînait les forces de l’ordre dans une folle course-poursuite de plus d’une demi-heure.

Il termine sa course encastré dans la voiture de police

Ayant traversé plusieurs villages à une vitesse souvent proche de 100 km/h sur une route départementale humide, le chauffard était finalement intercepté à Montailleur où, après avoir évité de justesse une voiture de gendarmerie postée en travers de la route, il contraignait les policiers restés dans son sillage à s’encastrer dans son véhicule. Maîtrisé physiquement non sans peine, obligeant même les fonctionnaires à faire usage de leur pistolet électrique, l’individu fortement énervé réagissait positif à la cocaïne.

Jugé en comparution immédiate au mois de mars pour conduite sans permis, le multirécidiviste âgé de 25 ans, Clément Lecoeuche, a fait l’objet d’une nouvelle procédure rapide, jeudi dernier, devant le tribunal correctionnel d’Albertville, où il a dû répondre de quatre délits.

« Je ne fais pas confiance à la police »

« Je me suis enfui car je ne fais pas confiance à la police. Et si j’ai conduit sans permis, c’était pour aller résoudre un problème de RSA à la CAF », s’est-il expliqué.

Dans les intérêts des policiers, l’avocat Me Olivier Connille a souligné le risque insensé que leur a fait courir le prévenu. « Cet homme parle de violences policières au moment de son interpellation, mais quand un inconnu met en jeu la vie de tout le monde, celui-ci peut s’attendre à une arrestation un peu musclée. Dans d’autres pays et dans la même situation, les policiers n’auraient pas hésité à faire usage de leurs armes. »

Défendu par Me Sarah Pereira, l’homme a été condamné à 18 mois de prison ferme et devra verser aux policiers 600 et 800 € au titre de leurs préjudices moraux. Il a été immédiatement incarcéré.

Source : Le Dauphiné

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