« Son avenir est entre vos mains » : les avocats du pompier blessé écrivent à Macron
INFO OBS. Alors que ce pompier, dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, est menacé de révocation, ils appellent le chef de l’Etat à la clémence.
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux et cumulé des millions de vues. Après avoir été blessé par un tir « à bout portant » d’un CRS lors d’une manifestation à Paris, un pompier de l’Essonne a vivement exprimé sa colère, la semaine passée. « Aujourd’hui, j’arrête ! Je suis pompier : c’est terminé ! Ça fait onze ans que je fais ce métier. C’est fini ! », expliquait-il face à la caméra, avant de lancer :
« Macron, va te faire enculer ! J’arrête mon métier. Va ramasser les gens dans la rue tout seul, connard, va ! Ta police, elle me tire dessus ! »
Alors que des internautes ont mis en doute le fait que l’homme soit réellement un sapeur-pompier, et que des menaces de sanction de sa hiérarchie pèsent sur lui, ses avocats ont décidé d’écrire au chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
« Nicolas B. n’écrira pas la lettre d’excuse »
Dans un courrier qui lui est adressé ce lundi 21 octobre, et dont « l’Obs » a pu prendre connaissance, ils affirment que « depuis la diffusion de cette vidéo, Nicolas B. subit des pressions et des rumeurs invraisemblables ».« Nicolas B. n’a jamais cherché à médiatiser sa colère ni à devenir l’étendard du mal-être des sapeurs-pompiers. […] Nicolas B. ne tire aucune fierté des propos tenus ce jour-là alors qu’il se trouve en état de choc au vu de sa blessure, ni de la soudaine notoriété qui l’accompagne et qu’il n’a jamais cherchée. »
Ses avocats précisent que « Nicolas B. n’écrira pas la lettre d’excuse que sa hiérarchie lui a demandé » d’adresser à Emmanuel Macron, « le devoir de réserve auquel il est soumis » ne justifiant « ni la compromission ni l’humiliation publique d’un homme ».
Mais ils appellent Emmanuel Macron à la clémence. « L’avenir professionnel de Nicolas B. est désormais entre vos mains. Nous le savons, c’est de vous que viendront les ordres sur le niveau de sanction à appliquer pour les propos qu’il a tenus », écrivent-ils.
« Monsieur le Président de la République, il vous revient de trancher si le respect dû à votre personne et à votre fonction mérite la tête d’un homme. Une sanction disciplinaire disproportionnée déshonorerait le SDIS 91 bien davantage que les propos tenus par Nicolas B. et choquerait durablement l’opinion publique qui a multiplié les messages de soutien à son égard. »
Source : L’Obs
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