Selon une étude, les personnes blessées lors de fusillades ont un risque accru de troubles mentaux longtemps après leur guérison
Des années après le drame, une forte proportion de victimes d’armes à feu continuent de souffrir et d’être impactés par des difficultés assez diverses comme le chômage, l’abus d’alcool et de drogues ou bien encore des troubles de stress post-traumatique, selon une nouvelle étude.
Les effets persistent même lorsque les blessures après la fusillade sont mineures.
Afin de suivre les effets à long terme sur les survivants après une fusillade, des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie ont examiné 10 ans de dossiers médicaux afin de retrouver les 3.088 patients blessés par balle qui avaient été amenés au centre de traumatologie de l’université à Philadelphie. Parmi ceux qui ont survécu, ils ont retrouvé et interrogé 183 personnes, comparant leur vie avant et après avoir été ciblés et blessés. Même des années plus tard, près de la moitié des patients ont été dépistés positifs au syndrome de stress post-traumatique.
Le rapport a été publié mercredi dans la revue JAMA Surgery.
Selon des informations du Washington Post, les auteurs de cette étude soulignent le fait qu’il est nécessaire de modifier et de faire évoluer le traitement et l’encadrement pour les personnes blessées par armes à feu. De nombreux patients sortent généralement assez rapidement de l’hôpital après avoir été victime d’une fusillade. Aucun contrôle de leur santé mentale n’est effectué.
Michael Vella, auteur principal de l’étude, s’est confié au Washington Post :
« En ce qui concerne les armes à feu, notre société et les chercheurs accordons une grande attention aux décès. C’est ce sur quoi l’indignation du public se concentre souvent. Mais ce qui n’est pas évoqué concerne principalement le sort des survivants. Ce que nous avons constaté, c’est que ces patients font face à des problèmes de santé physique et mentale à long terme qui ne disparaîtront tout simplement pas avec le temps ».
Aux États-Unis, près de 40.000 personnes ont été tuées par balle en 2017.
Les recherches sur les effets à long terme des blessures par arme à feu sont relativement rares.
Vu sur : Washington Post
Source : Atlantico
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