Sécurité routière : des drones testés par la gendarmerie pour traquer les délits
La gendarmerie réfléchit à l’utilisation de drones pour verbaliser les délits routiers. – La sécurité routière
Les petits engins volants pourraient traquer cette année certaines infractions. Une expérimentation en ce sens vient de s’achever dans l’Oise.
Après les radars à double sens, les radars embarqués à bord de voitures banalisées et ceux qui se déplacent sur les chantiers routiers, bientôt des amendes tombées du ciel ? Conformément aux annonces du Comité interministériel de sécurité routière du 2 octobre dernier, les pouvoirs publics réfléchissent actuellement à l’utilisation de drones, pour verbaliser les délits routiers. Une première expérimentation de dix semaines s’est récemment terminée dans l’Oise. Elle a mis l’accent sur les franchissements de lignes continues.
Choix pas encore fait
L’idée du ministère de l’Intérieur est que le drones remplacent les sorties de gendarmerie en hélicoptère, comme cela se pratique par exemple au-dessus des autoroutes durant les transhumances estivales, qui reviennent beaucoup plus cher aux forces de l’ordre. « Outre la vitesse, un drone peut repérer tout ce qui est dangereux », explique une source ministérielle, comme les dépassements à droite sur autoroute, le non-respect des distances de sécurité. Et peut opérer soit des vols stationnaires pour zoomer sur un endroit précis, soit suivre discrètement une voiture sur plusieurs centaines de mètres.
Concrètement, l’appareil envoie des images en continu vers la tablette d’un opérateur au sol, qui peut prévenir les motards en cas d’infraction. Le carrossier français Gruau a déjà proposé à la gendarmerie un prototype « tout équipé », un Citroën Berlingo, avec une station bureautique à la place du siège passager et zone de rangement d’un drone.
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Pourtant, au-delà du test avec la gendarmerie de l’Oise, qui pourrait être reproduit ailleurs, « le choix n’est pas fait », tempère cette source officielle. Plusieurs problèmes doivent être traités avant une généralisation éventuelle : qualité des optiques, degré de précision pour la mesure de vitesse, risque d’accident en cas de panne de l’appareil, mais aussi plusieurs questions réglementaires ou juridiques susceptibles d’entraîner des recours, comme le survol de terrains privés.
En attendant d’avoir aplani ces points, le gouvernement a décidé de déployer dans l’Hexagone 500 radars supplémentaires en trois ans, qui auront, eux, les pieds bien sur terre.
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