Sécurité en mer au large de Dunkerque: gendarmerie et Affaires maritimes veillent au grain (VIDÉO)
La sécurité des loisirs nautiques fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics durant la période estivale. Une journée de sensibilisation a été menée le week-end dernier au large de Dunkerque par la gendarmerie maritime et les Affaires maritimes pour délivrer les bons messages aux usagers de la mer.
Les puissants moteurs de la vedette Escaut vrombissent en contrebas du quai des Phares et Balises. Il est 9 h 30, samedi, le patrouilleur de la gendarmerie maritime met le cap au large de la plage de Dunkerque. Mission du jour pour les gendarmes, accompagnés par les Affaires maritimes : aller à la rencontre des usagers de la mer, bateaux de pêche ou de plaisance, pour effectuer des contrôles à bord, s’assurer que les papiers sont en règle, que le matériel de sécurité est opérationnel. « Le regard que nous portons lors de ces journées est plutôt bienveillant, note Thierry Laforge, inspecteur principal des Affaires maritimes. Mais la réglementation doit être respectée. En cas d’infraction, des PV sont dressés. »
« Bonjour, Gendarmerie maritime ! » Le petit bateau de pêche Elisa est abordé par le canot semi-rigide des militaires. Tout est vérifié, le permis, le matériel de sauvetage (gilets, fusées de détresse, etc.), les identités. « C’est normal, pas de souci », confie le chef de bord, habitué avec ses amis à recevoir la visite des gendarmes, chaque année. Un coup d’œil à la pêche du jour : les soles sont de bonne taille, les pêcheurs peuvent continuer à taquiner le goujon.
fusées de détresse périmées
Un pavillon belge un peu plus loin alerte les gendarmes et la représentante des Affaires maritimes : aguerris, ils vont s’assurer que les deux hommes sont en possession de la « lettre de pavillon », un document qui leur permet d’arborer les couleurs d’un pays étranger dans les eaux françaises. Les pêcheurs sont en règle, mais la loi est en passe d’évoluer (lire ci-dessous). Alors que les trimarans du Tour de France à la voile effectuent des régates d’exhibition, les gendarmes poursuivent leurs contrôles : un homme avec ses deux jeunes fils. Rien à signaler, le pêcheur, membre des Loups de mer, applique la réglementation à la lettre. Il faut attendre le cinquième contrôle de la matinée pour déceler une irrégularité : une date de péremption dépassée d’un an pour des feux de détresse. Les pêcheurs étant à moins de deux milles des côtes (3,7 km), ils ne sont toutefois pas verbalisables. « J’irai quand même en acheter des nouvelles dès demain ! » assure le pêcheur.
Fini le pavillon belge?
La réglementation belge est beaucoup moins contraignante que la française en termes d’équipements de sécurité notamment, ce qui inciterait de nombreux propriétaires français de navires de plaisance à les faire immatriculer en Belgique. Afin de lutter contre ce que les pouvoirs publics français qualifient de « dumping de sécurité », la loi Leroy sur l’économie bleue a été adoptée début juin par l’Assemblée nationale puis par le Sénat (le décret n’a pas encore été promulgué).
Quel que soit leur pavillon, les navires de plaisance appartenant à des résidents français, ou à des sociétés domiciliées en France, devront à l’avenir, dans les eaux territoriales françaises, observer les mêmes règles de sécurité que les navires de plaisance battant pavillon français.
Ainsi, s’ils n’étaient pas tenus de présenter leur permis lors de contrôles comme ceux effectués par la gendarmerie maritime, les pêcheurs et plaisanciers devront désormais s’y conformer. Le nombre de pavillons belges au large de Dunkerque risque de diminuer fortement dans les années à venir…
Source : La Voix du Nord
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