Sécurité. Dans la souricière des gendarmes
Quimper. Les gendarmes du Psig à l’entraînement par Letelegramme
Lutte contre les cambriolages, interpellations, sécurisation… Les militaires des Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie sont de toutes les missions difficiles de la compagnie de Quimper. Reportage.
Le 23 mars dernier, quatre hommes suspectés de vol de cuivre étaient interpellés en douceur, dans les locaux de la société Doux, à Pluguffan, par les militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie. Le fruit de longues heures de planque, en lien étroit avec les enquêteurs de la brigade de recherches. D’un entraînement quasi quotidien, également, pour ces 26 hommes affectés aux deux unités de la compagnie de gendarmerie, pour partie à Quimper, pour l’autre à Douarnenez. « Gendarmerie ! » Occupés à charger leur fourgonnette, deux hommes sont pris au piège par le dispositif déployé lundi, dans les locaux désaffectés d’une entreprise de l’agglomération. Il s’agit, cette fois, d’un exercice comme les Psig les renouvellent chaque semaine. Comme le 23 mars, le « flag » est le fruit d’un long travail débuté sur un renseignement. Il débouche sur ce que les gendarmes appellent un dispositif de bouclage et d’interpellation. Une souricière pour laquelle rien n’est laissé au hasard. Sans le savoir, les mis en cause ont été suivis dans leurs moindres faits et gestes, leurs comportements et leurs descriptions physiques échangés par radio par chacun des membres du Psig.
Pallier l’imprévu
Nouveaux lieux, nouveaux scénarios : « L’instruction et la répétition régulière sont deux éléments très importants », explique le major Claude Le Grusse, instructeur en intervention professionnelle et patron du Psig de Quimper. Lundi, après avoir simulé une interpellation sur un cambriolage, les militaires des Psig de Quimper et Douarnenez ont réalisé un exercice de contrôle routier d’un véhicule volé et l’interpellation d’un homme dans un appartement. L’imprévu ? « Les personnels sont entraînés à faire face à ce genre de situation. Ils agissent toujours en ayant le souci de la sécurité. À nous de nous adapter rapidement à l’événement du moment », poursuit le sous-officier.
Souplesse et réactivité
Deux unités dont le capitaine Pierre Lamarre, le commandant de la compagnie de Quimper, ne saurait se passer. Particulièrement dans la lutte contre les cambriolages. « Les interpellations en flagrant délit sont rares. Mais bénéficier d’unités faisant preuve d’une grande réactivité et de souplesse nous permet aussi d’occuper le terrain lorsque les brigades territoriales sont occupées à d’autres missions ». Y compris en matière d’escorte de détenus ou de sécurisation des grands rassemblements. En mars dernier, renforcés par les gendarmes mobiles, les gendarmes en noir ont sécurisé les rues de Douarnenez pendant deux nuits, à l’occasion des Gras. Leur rôle, éviter tout débordement et la commission de méfaits.
Casques et gilets pare-balles lourds
Un travail nocturne qui représente près de 50 % du temps de patrouille des deux unités. Des nuits ponctuées de surveillances à la sortie des établissements de nuit et régulièrement d’interventions pour des différends familiaux. « Dans ces situations, les personnels ont toujours conscience d’un éventuel danger. Présents avec la brigade territoriale, nous l’appuyons pour l’interpellation, si besoin ». Mais comme dans le cas d’un forcené, les hommes du Psig ont leurs limites. « Nous n’intervenons que dans les cas d’absence présumée d’usage d’arme à feu ». Casques et gilets pare-balles lourds sont là pour parer à tout imprévu.
Source : Le Télégramme
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