Schéma national d’intervention : une nouvelle doctrine d’intervention des forces spéciales
Pour répondre aux besoins d’urgence et d’efficacité engendrés par une menace terroriste protéiforme, Bernard Cazeneuve, a demandé la mise au point d’un schéma national d’intervention (SNI) qu’il a présenté le 19 avril.
En cas d’attaque terroriste, le facteur temps est devenu l’élément déterminant pour limiter au maximum le nombre des victimes.
Les forces d’intervention doivent pouvoir faire face, avec leurs moyens propres, à tous les types d’actions terroristes à la portée des groupes djihadistes et disposer à cet effet d’un haut niveau de préparation et de coordination pour intervenir.
Faire cesser le plus rapidement possible une attaque terroriste est une exigence de sûreté majeure, que doit garantir l’État en tous points du territoire national, en métropole et outre-mer, y compris en cas d’actions terroristes simultanées.
Pour répondre aux besoins d’urgence et d’efficacité engendrés par une menace terroriste protéiforme, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé à l’Unité de coordination des forces d’intervention (UCoFI) d’établir, en lien avec les directions générales et les principales unités d’intervention spécialisée (le GIGN pour la gendarmerie nationale, le RAID pour la police nationale et la BRI pour la préfecture de police de Paris), la mise au point d’un schéma national d’intervention. Sa mise en oeuvre est immédiate.
Il a pour objectif de :
- Garantir la cohérence et l’unité des forces : « L’heure n’est plus à la concurrence des forces, mais à l’unité, à la mutualisation et à la coopération, mobilisées pour l’intérêt général. (…) Face à des ennemis déterminés à nous frapper en provoquant le plus de dommages possibles, sans volonté de négocier et dont la propre mort fait partie de la philosophie, de la stratégie, nous avons besoin de forces performantes […] qui travaillent les unes avec les autres et qui poursuivent les mêmes objectifs« , a expliqué le ministre de l’Intérieur.
- Anticiper et permettre une intervention plus rapide. Ces unités d’élite doivent pouvoir « faire face à un attentat de masse« . Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et les policiers du RAID doivent pouvoir « intervenir sans délai » car « en cas de tuerie de masse, c’est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes ».
Ce qu’il faut retenir du schéma national d’intervention :
- 22 unités d’intervention spécialisée, renforcées prochainement par la création de 7 nouvelles antennes pour assurer une couverture optimale de l’ensemble du territoire : création de 4 nouvelles antennes du GIGN (Nantes, Reims, Tours et Mayotte) et de 3 nouvelles antennes du RAID (Toulouse, Montpellier et Nancy). Les effectifs de la BRI de la préfecture de police de Paris seront quant à eux doublés.
- La création d’une procédure « d’urgence absolue » : pour permettre aux unités d’interventions spécialisées et aux unités d’intervention intermédiaires d’intervenir sur le lieu de l’attentat très rapidement.
- L’élargissement de la coopération entre police et gendarmerie : en cas de crise grave ou d’attaque d’envergure, les traditionnelles zones de compétences qui créent des frontières dans l’intervention des gendarmes et des policiers seront suspendues.
- La rationalisation des prises de décisions, avec la création de la fonction de commandant et de coordinateur des opérations d’intervention spécialisée lors d’une crise terroriste, notamment en cas de pluralité de forces d’intervention.
- L’organisation, le partage et la mutualisation des unités d’interventions à travers notamment le déclenchement de la procédure dite du « concours capacitaire ». Soit la mise à disposition d’une unité spécifique ; soit le renforcement d’une unité par une autre.
- Le renforcement du positionnement central de l’Unité de Coordination des Forces d’Interventions (UCOFI).
Dans la nuit du 19 au 20 avril, un exercice grandeur nature simulant un attentat terroriste a eu lieu gare Montparnasse. Il a permis de mettre en application les principes communs aux unités d’intervention spécialisées (GIGN, BRI et RAID).
Source : Gouvernement.fr
Schéma national d’intervention des forces de sécurité
Pour répondre aux besoins d’urgence et d’efficacité engendrés par une menace terroriste protéiforme, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé la mise au point d’un schéma national d’intervention qu’il a présenté le 19 avril 2016.
En cas d’attaque terroriste, le facteur temps est devenu l’élément déterminant pour limiter au maximum le nombre des victimes.
Les forces d’intervention doivent pouvoir faire face, avec leurs moyens propres, à tous les types d’actions terroristes à la portée des groupes djihadistes et disposer à cet effet d’un haut niveau de préparation et de coordination pour intervenir.
Faire cesser le plus rapidement possible une attaque terroriste est une exigence de sûreté majeure, que doit garantir l’État en tous points du territoire national, en métropole et outre-mer, y compris en cas d’actions terroristes simultanées.
Pour répondre aux besoins d’urgence et d’efficacité engendrés par une menace terroriste protéiforme, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a demandé à l’Unité de coordination des forces d’intervention (UCoFI) d’établir, en lien avec les directions générales et les principales unités d’intervention spécialisée (le GIGN pour la gendarmerie nationale, le RAID pour la police nationale et la BRI pour la préfecture de police de Paris), la mise au point d’un schéma national d’intervention.
Ce schéma a été présenté le 18 avril 2016 et sa mise en oeuvre est immédiate.
Le Schéma national d’intervention en bref :
- 22 unités d’intervention spécialisée, renforcées prochainement par 7 nouvelles unités (4 unités de la gendarmerie et 3 unités de la police nationales), et les unités d’intervention intermédiaire (plus de 750 unités) réparties sur l’ensemble du territoire national et promptes à réagir immédiatement à une situation de crise terroriste majeure ;
- La liste des capacités des unités d’intervention qui peuvent être partagées pour optimiser la réponse immédiate à une crise terroriste majeure ;
- La procédure de concours capacitaire (modularité et complémentarité) d’une unité au profit d’une autre par la mise à disposition d’un officier de liaison de l’unité concourante auprès du chef de l’unité menante à sa demande, ou systématiquement en cas de crise terroriste majeure ;
- La création de la fonction de commandant et de coordinateur des opérations d’intervention spécialisée lors d’une crise terroriste à mettre en œuvre, notamment en cas de pluralité de forces d’intervention ;
- L’instauration de la procédure d’urgence absolue (P.U.A.) qui permet à toutes les unités d’intervenir en urgence sur tous les points du territoire sans critère de compétence autre que la proximité et la disponibilité immédiate, en cas de crise majeure ou de crises multiples ;
- La définition du rôle de l’UCoFI dans la vérification concrète des capacités détenues par les unités d’intervention et l’organisation d’exercices permettant l’évaluation de ces capacités et des différentes procédures (concours capacitaire, urgence absolue) pour optimiser de façon continue le dispositif.
Voir le discours de Bernard Cazeneuve
Pour en savoir plus vous pouvez consulter :
Schéma national d’intervention des forces de… par Ministere_interieur
Source : Intérieur.gouv.fr
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