Sauvé d’une hémorragie par la BAC, un Viennois témoigne : « Les policiers ne sont pas seulement là pour réprimer »
Victime d’une hémorragie accidentelle fin août à Vienne, Laurent doit la vie à l’intervention d’un équipage de la BAC, de police secours et des sapeurs-pompiers. Aujourd’hui, il témoigne sa gratitude à ses sauveteurs.
C‘est la vitre de cette porte qui, en se brisant et en le coupant au bras, a causé l’hémorragie de Laurent. Photo Le DL /C.G.
Nous en parlions dans notre édition du 29 août dernier : un homme avait été sauvé d’une hémorragie par un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC). Les faits se sont déroulés le jeudi 27 août, aux alentours de 23 h 30.
L’homme en question, Laurent, âgé de 53 ans, rentre alors à son domicile, au centre de Vienne, quelque peu alcoolisé. En voulant ouvrir la porte de son immeuble, dont la serrure est cassée, il pousse sur une vitre. Celle-ci se brise et le blesse au bras droit, lui sectionnant notamment l’artère et le nerf médian.
« Cela ne s’est joué qu’à quelques secondes »
Alertés par des voisins ayant entendu les bris de verre, deux policiers de la BAC se rendent sur place. Ils pensent alors intervenir pour une tentative de vol par effraction lorsqu’ils découvrent la scène : « On voit un homme, semi-allongé contre un muret, se souvient l’un des policiers. En l’éclairant, on découvre une mare de sang qui coule sur l’escalier. » Les deux fonctionnaires s’empressent alors de lui confectionner un garrot de fortune, à l’aide d’une ceinture et d’un bâton télescopique. Une voisine, médecin aux urgences, et un équipage de police secours leur viennent en aide pour secourir Laurent, qui est en train de se vider de son sang. À leur arrivée, les sapeurs-pompiers lui posent un bandage adéquat et le conduisent à l’hôpital de Vienne.
De retour chez lui, Laurent souhaite témoigner sa reconnaissance aux personnes qui l’ont secouru : policiers, pompiers, médecins, voisins. « On m’a dit que j’avais perdu trois à quatre litres de sang et que ça ne s’était joué qu’à quelques secondes », affirme-t-il.
À une époque où la défiance, voire l’hostilité, envers les policiers s’exprime régulièrement, Laurent tient donc à faire passer un message : « Ils ne sont pas uniquement là pour faire de la répression, mais aussi pour sauver des vies. Il ne faut pas être sot et comprendre cela. »
Peu habitués à recevoir ce genre de retour positif, les policiers se sont montrés touchés par l’attitude de Laurent. « Cela fait du bien d’être vu autrement que comme des méchants, c’est atypique, se réjouit l’un de ses sauveteurs. Il y a aussi eu des commentaires de félicitations sur les réseaux sociaux : au vu du contexte actuel, cela fait plaisir. On sait pourquoi on bosse. »
De son côté, Laurent va devoir suivre un long travail de rééducation car il a perdu la sensibilité à la main droite. Malgré ces blessures, l’histoire aura donc trouvé une issue heureuse.
Source : le Dauphiné
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