Robert Poilvert, l’homme percuté par les gendarmes, est mort

SAINT-EUGENE (02). L’homme percuté par une voiture de gendarmerie le 22 septembre est décédé vendredi. Le parquet a ouvert une enquête.

C'est dans ce virage que l'accident s'est produit.

C’est dans ce virage que l’accident s’est produit.

Robert Poilvert, âgé de 92 ans, est décédé vendredi après-midi à l’hôpital de Château-Thierry, après le violent accident dont il a été victime une semaine auparavant. Il n’a pas survécu à ses blessures. Le drame s’est joué le samedi 22 septembre dernier.

Il est 15 h 40, lorsque les gendarmes de Château-Thierry sont prévenus qu’une bande de vendeurs à la sauvette démarche des automobilistes aux abords de Condé-en-Brie. Le réseau sévit déjà depuis plusieurs jours et les gendarmes essayent de les interpeller en flagrant délit.

Un véhicule militaire prend donc la route, « sirènes et gyrophares réglementaires allumés », précise-t-on du côté de la gendarmerie. À proximité du bourg de Saint-Eugène, sur la D4, les forces de l’ordre se déportent dans un virage pour doubler une motocyclette. En face arrivait Robert Poilvert, au volant de sa Peugeot 106.

Les militaires n’ont pu éviter la collision frontale dans ce « virage aveugle », comme le qualifie Bertrand Pipeau, le maire de Saint-Eugène. Grièvement blessé, Robert Poilvert doit être désincarcéré par les pompiers et conduit à l’hôpital de Château-Thierry.

Au cours de la journée du vendredi 27 septembre, les médecins castels ont dû pratiquer une opération. Le nonagénaire est décédé à l’issue de l’intervention.

Une autopsie sera pratiquée

Après ce décès, le parquet de Soissons a ouvert une enquête. C’est la brigade de recherches de Château-Thierry qui est chargée des investigations. Le corps a été transporté à Saint-Quentin, où il sera autopsié, aujourd’hui à 16 heures.

« Nous devons connaître les causes exactes de la mort. Une intervention chirurgicale a eu lieu entre le moment de l’accident et le décès. Nous devons vérifier si un autre facteur a pu aggraver l’état de santé du défunt », explique le procureur de la République de Soissons, Jean-Baptiste Bladier.

Il s’agit notamment de savoir si le retraité aurait eu une chance de s’en sortir sans l’opération, pratiquée vendredi. La femme responsable de l’accident, une gendarme adjointe volontaire de 23 ans, sera également sous le coup d’une enquête interne administrative.

« Pénalement, elle sera jugée comme tout citoyen dans de telles circonstances. En interne, une procédure disciplinaire déterminera une sanction, qui peut aller jusqu’à la radiation », détaille le capitaine Ventribout, de Château-Thierry.

Il ajoute que le conducteur de la BMW R80, ancien modèle de couleur marron, que les gendarmes ont doublé peu avant le choc, est invité à se présenter à la gendarmerie pour témoigner de l’événement.

Source : L’Union Presse.fr

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