Rencontre avec les hommes du PSIG de Marck
LES PELOTONS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION DE LA GENDARMERIE SONT BASÉS À MARCK ET À BOULOGNE
Equipés lourdement et prêts à intervenir pour des opérations musclées, les militaires des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie nationale (PSIG) sont les bras armés des gendarmes départementaux. Des missions ciblées et particulières Des oiseaux de nuit. Les hommes du PSIG interviennent principalement la nuit ou au petit matin, pour cueillir des délinquants potentiellement armés et dangereux. La compagnie de Calais dispose de deux PSIG : l’un basé à Boulogne, l’autre à Marck. « Cette unité a pour vocation de patrouiller en seconde partie de nuit. Ils tiennent majoritairement la tranche horaire minuit – 6 heures. C’est l’une de leurs missions premières », souligne le commandant de la compagnie, le chef d’escadron Alary. Une présence pour dissuader les délinquants, une présence sur le terrain pour mettre la main sur des flagrants délits et garder un oeil vigilant sur les zones sensibles du secteur. Lors de leurs patrouilles, les PSIG arpentent le secteur, des heures durant. Et ciblent également les endroits à surveiller, en fonction des derniers délits commis.
Les militaires du PSIG agissent aussi « en second niveau d’intervention professionnelle ». Des interventions où i l y a un risque que la force soit employée, comme pour les interpellations à l’aube, qui sont l’une de leurs missions.
Des militaires ultra équipés
Les interpellations à l’aube sont réalisées dans des cadres précis et sont une mission complémentaire du PSIG. « Du moment où la personne est connue chez nous ou si elle est susceptible d’être armée ou s’il y a un caractère de dangerosité », souligne le chef d’escadron avant d’expliquer l’intérêt de surprendre au réveil certains délinquants : « Pour les affaires de stupéfiants, les surprendre brusquement évite qu’ils jettent les stupéfiants aux toilettes, par la fenêtre etc. » Les militaires du PSIG gèrent également des escortes de détenus un peu difficiles, interviennent aussi en renfort des hommes de brigade, lors de rixes, des troubles à l’ordre public… « Ce sont des personnes entraînées. Ils peuvent aussi être amenés à faire du flagrant délit et sont en capacité d’entamer des enquêtes », indique le patron de la compagnie. Les militaires du PSIG, qui bénéficient d’entraînement spécifique, sont des hommes d’action. Lors des opérations anti-délinquance, notamment pour lutter contre les cambriolages, les gendarmes font des contrôles à des points fixes. « Le PSIG se met plus loin pour intercepter des malfrats qui en profiteraient pour faire les maisons d’à côté, ou pour intercepter les véhicules qui font demi-tour en voyant le contrôle… » Pour la compagnie de Calais, qui dispose donc de deux PSIG, la particularité est aussi de venir en renfort de la zone fret SNCF qui jouxte Eurotunnel. Sur le secteur de la compagnie, ils sont aussi prêts à intervenir en cas d’incident nucléaire à la centrale de Gravelines Le patron de la compagnie explique pourquoi les hommes du PSIG sont considérés comme les bras armés des gendarmes de brigade. « Ils sont dimensionnés en moyens et en matériel. » Par cela, il faut comprendre que les équipements de ces militaires sont particuliers. Ils ont notamment des casques et visières pare-balles et des gilets pare-balles lourds. Quand les gilets pare-balles des gendarmes de brigade sont censés les protéger de munitions de 9 à 15 mm, ceux du PSIG « peuvent lutter contre des munitions plus véloces, plus rapides, plus performantes ».
Source : Nord Littoral
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