Réformer l’IGPN, embaucher plus de policiers, indemniser les manifestants blessés… Six solutions pour en finir avec l’affrontement
1. Réformer l’Inspection générale de la police nationale
Arié Alimi, emblématique avocat des victimes de violences policières, ne mâche pas ses mots : « L’IGPN est une véritable machine à blanchiment pour la police ! » Son confrère Brice Grazzini, défenseur de la famille de Zineb Redouane, cette octogénaire morte après avoir été victime d’un tir de lanceur de grenades lacrymogènes en pleine figure, explique, lui, avoir « perdu toute confiance en l’IGPN » : « Dans nombre de dossiers, je ne peux que constater le manque de volonté d’aller au bout des choses. » Il a d’ailleurs réclamé le dessaisissement de l’IGPN au profit de la gendarmerie dans plusieurs dossiers. Directement placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, composée de policiers chargés d’enquêter sur leurs collègues, les fameux « bœuf-carottes » sont régulièrement pointés du doigt pour leur inaction supposée. Selon son rapport d’activité, en 2018, la police des polices a été saisie de 1 180 enquêtes judiciaires, dont 612 pour l’usage de la force dans le cadre des missions de maintien ou de rétablissement de l’ordre. Alors, comment en finir avec cette défiance ? Outre-Manche, à la différence de l’IGPN, le directeur de l’Independent Office for Police Conduct (IOPC) ainsi que le reste de l’équipe à la tête de l’institution n’ont pas le droit d’avoir travaillé dans la police auparavant afin d’éviter toute tentation corporatiste. Autre piste, faire de l’IGPN une institution indépendante de l’exécutif, comme au Royaume-Uni ou au Danemark, en lui octroyant le statut d’autorité administrative indépendante, à l’image du…
Lire la suite : Marianne
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