Réforme des retraites
Profession-Gendarme a lu pour vous sur Facebook le témoignage d’un policier concernant la réforme des retraites. Nous avons voulu partager avec vous ce témoignage :
Réforme des retraites
J’ai fait le choix en 1998 de quitter le privé pour rentrer dans la Police.
J’ai, à l’époque, quitté un salaire de 9 000 francs pour un traitement de 7 200 francs, mais servir mon pays et être au service de mes concitoyens me paraissait être à la hauteur du sacrifice financier.
Je savais par ailleurs, en acceptant de perdre du pouvoir d’achat, que non seulement au bout de dix ans je le rattraperais mais également que le départ en retraite serait du fait de la complexité et de la dureté de mon métier, anticipé et valorisé.
Au bout de quinze ans d’activité, et encore après avoir passé des grades, être devenu OPJ, retrouvé un salaire équivalent à ceux de mes ex-collègues du privé.
J’ai donc depuis 21 ans, après avoir été déraciné pendant huit ans dans le 93, travaillé jours et nuits, les week-end, les jours fériés, fêté Noël et le jour de l’an avec mes collègues, vu des choses que je ne souhaite à personne de voir, fait face à la mort et à la misère, enduré des missions dans le froid, sous la neige, sous la pluie, mis ma vie en péril, j’ai été blessé en service douze fois, deux fois gravement, mis les pieds dans des endroits insalubres et avancé là où toute personne normale aurait fui. J’ai vu des collègues perdre la vie et d’autres se donner la mort !
Aujourd’hui on me traite de nanti ! Des illustres énarques de Bercy, ceux qui ont une calculatrice à la place du cerveau, assistés par des politiques qui s’engraissent avec le sang et la sueur des autres, voudraient changer les règles du jeu en cours de match, revoir mes conditions de départ à la retraite en s’essuyant sur les conditions de travail que je connais, que tous mes collègues connaissent comme si nous faisions un « boulot » ordinaire !
Là je dis que la ligne rouge est franchie et j’espère un réveil de tous mes collègues qui au quotidien se sacrifient pour que perdure un semblant de liberté dans ce pays.
Chers collègues faites tourner.Jjose Brice
Laisser un commentaire