Réécriture de l’histoire : ils veulent faire disparaître toute mention de l’Abbé Pierre
7 septembre 2024 Christine Tasin
Les trois mouvements héritiers du célèbre prêtre ― Emmaüs France, Emmaüs International et la Fondation Abbé Pierre ― ont d’ores et déjà entamé un processus pour prendre leur distance avec l’homme d’Église décédé en 2007.
Après les nouvelles révélations ce vendredi sur des agressions sexuelles qu’aurait commises l’abbé Pierre, première décision : la fondation à son effigie va « changer de dénomination ». Emmaüs France veut, lui, retirer la mention « fondateur abbé Pierre » de son logo. Une assemblée générale extraordinaire se réunira en décembre pour en débattre
Mais quid des nombreuses rues, places et autres espaces publics qui portent le nom de cette grande figure de la charité et de la lutte contre le mal-logement ? À Esteville (Seine-Maritime), où l’abbé Pierre a vécu et est enterré, le maire de la commune a d’ores et déjà prévu de rebaptiser l’école. « C’est l’abbé Pierre qui avait permis la construction d’un établissement en dur. Maintenant il faut avoir le courage de changer les choses », nous confie Manuel Grente.
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Parce que le quidam, qui n’a rien d’un Dutroux…, aurait volé quelques baisers, attouché ou harcelé sexuellement quelques femmes qui se réveillent 50 ans après la bataille (quelle valeur peuvent avoir ces témoignages ?), ils veulent carrément supprimer le nom de l’Abbé Pierre partout, débaptiser les centres, bref, faire disparaître l’oeuvre, salutaire, d’une vie à cause de la vie privée/sexuelle du quidam.
Est-ce juste ? Est-ce que ses prétendues obsessions sexuelles doivent oblitérer et supprimer le reste, la mention de son existence et de son oeuvre ? Peut-on minimiser, relativiser et jeter dans les poubelles de l’histoire l’oeuvre d’un homme sous prétexte que, dans sa vie privée, intime, personnelle, il ne se serait pas bien conduit selon les codes actuels ? Peut-on, des dizaines d’années après les faits, rayer d’un trait de plume l’oeuvre d’une vie qui a considérablement été utile à des milliers de personnes ? Les fondations Abbé Pierre ont permis à des marginaux, à des gens sans famille et sans boulot de manger, de dormir à l’abri et, surtout, de retrouver un rôle social, une utilité pour les autres et à leurs propres yeux.
Tout cela n’existerait plus, devrait être biffé, voire disparaître demain des dictionnaires, des encyclopédies et de wikipedia ?
C’est juste terrifiant. Et c’est l’emprise des gauchistes, des exterminateurs qui démontent les statues de Colbert ou de Christophe Collomb parce que ce qu’ils ont créé, bâti, inventé et qui a été plus que positif à leur époque ne correspond plus à la mode, aux idées dominantes, à la doxa, à l’évolution du monde.
Ces fossoyeurs de l’histoire se comportent comme Pol Pot, Staline ou Mao qui exterminaient, déportaient, punissaient, rééduquaient leurs contemporains qui refusaient de piétiner leur histoire, leurs repères leurs valeurs. Mais c’est pire encore car il s’agit de bâtir des mensonges officiels sur notre histoire, sur notre évolution. De quel droit ? De quel droit peut-on refuser à l’histoire d’avoir été ce qu’elle a été et devrait-on l’épurer, la changer, la faire disparaître ?
| Bientôt ils vont faire disparaître le nom du Marquis de Sade des dictionnaires et faire des autodafés de son oeuvre, forcément. Peut-être même vont-ils interdire le mot sadisme pendant que les mêmes violent des enfants dans les cercles pédophiles mondiaux. Ils nous prennent pour des jambons et nos politiques laissent faire… Mieux, participent à la curée hypocrite. |
Vous me direz qu’il y a bien eu une époque, pas si lointaine, où l’on censurait et interdisait la lecture des Fleurs du Mal ou de Madame Bovary... Mais justement, qui a envie de revenir aux âges obscurs ?
Vous me direz qu’il y a bien eu une époque où, pour publier le Dictionnaires Philosophique, Candide ou Zadig, Voltaire devait les publier à l’étranger, en Hollande ou à Genève, considérés comme dangereux politiquement par le pouvoir royal français et dangereux pour le christianisme par l’Eglise. L’Inquisition a duré des siècles et a brûlé et des hommes et des livres… et son dictionnaire philosophique a été acheminé à Paris pour être cloué sur le torse du Chevalier de la Barre et brûlé avec lui. (Tiens un petit bouquin intéressant sur les oeuvres interdites de Voltaire https://www.decitre.fr/livres/voltaire-9782351840665.html)
Mais justement, qui a envie de revenir aux âges obscurs ?
Je crains le pire, d’autant que le politiquement correct gauchiste est imposé partout, dans la plupart des gouvernements d’Europe, chez les démocrates actuellement au pouvoir aux USA, en Macronie… Les peuples manipulés n’ont pourtant jamais donné le pouvoir à Mélenchon à Paris mais les medias et les militants sont si nombreux et si forts qu’ils se sont insinués partout, dans les cabinets ministériels, dans les régions, les départements… il suffit de regarder le coût effarant des subventionnes accordées aux plus dégénérés, aux pires des censeurs qui sont les mêmes qui trouvent normal de faire travailler le smicard jusqu’à 64 ans afin de pouvoir financer SOS Méditerranée qui nous ramène en passant certains des assassins du Bataclan, des égorgeurs et violeurs musulmans qui, bien qu’inférieurs en nombre aux Français, commettaient la moitié des crimes et délits commis à Paris selon Macron en personne.
Alors, moi, ce procès post-mortem fait à l’Abbé Pierre, ça me lève le coeur et ça me fait peur, très peur et ça me révolte. Levez-vous, parlez, contestez, tapez du poing sur la table, bordel, c’est la France, la liberté et l’histoire qu’on assassine avec l’Abbé Pierre. Et c’est une athée qui vous le dit !
Source : Résistance Républicaine
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