Raon-l’Étape : La gendarmerie sort de terre
Le projet coûtera 2 millions d’euros HT. Mais le maire l’assure : la nouvelle gendarmerie sera une opération blanche et elle contribuera sans conteste à rendre la commune plus attractive.
« Faire les choses pour l’avenir, en bonne intelligence et avec bienveillance. » Benoit Pierrat, maire de Raon-l’Étape, cherche à rendre sa commune attractive. Pour ceux qui y vivent, pour les touristes et pour donner envie d’y venir. Cela passe notamment par des travaux dans le centre-ville, réalisés en concertation avec les commerçants, les riverains, les professionnels du BTP… Tout en gardant à l’esprit que les dotations de l’État vont en s’amenuisant. Il faut donc trouver des recettes ailleurs. C’est pour cela que le premier magistrat pense déjà à l’après. Quand les gendarmes de Raon auront pris leurs nouveaux quartiers. « La gendarmerie actuelle pourrait devenir des appartements à louer. La réflexion n’est pas encore aboutie mais le but est clairement de rapporter de l’argent. » Sans par ailleurs en perdre.
Du coup, la nouvelle gendarmerie n’aura pas d’impact sur les finances communales. Ce projet de 2 millions d’euros HT, validé sous la précédente mandature et qui prend vie près de la gare, sera « une opération blanche », assure Benoit Pierrat.
L’État, via le ministère de l’Intérieur – qui doit obligatoirement autoriser le projet – subventionne à hauteur de 20 %. Le Fonds de soutien à l’investissement local (FSIL) pour relancer la construction, le BTP et l’investissement, apporte 40 % supplémentaires. Un emprunt sera contracté par la commune en temps utile sur 9 ans. « La gendarmerie nous verse tous les mois une location et nos remboursements ne seront pas supérieurs à ce montant », explique Benoit Pierrat.
La fin des travaux est prévue pour fin 2018. Trois bâtiments auront alors vu le jour sur un terrain de presque un hectare. L’un, administratif (330 m²), et deux autres pour les logements des gendarmes (1 200 m²). Douze en tout, contre six actuellement. Du coup, certains gendarmes et leurs familles ont des logements dans différents quartiers de Raon-l’Étape. « La gendarmerie actuelle ne correspond plus aux attentes des gendarmes et des usagers en termes d’accessibilité, les bureaux sont exigus, les locaux ne sont pas adaptés au monde moderne », confie Benoit Pierrat qui estime que le maintien d’une gendarmerie dans un chef-lieu de canton est impératif. « Il est essentiel de conserver les services, pour rendre attractive notre commune, mettre notre énergie pour attirer des familles. Mais pour cela, il faut se battre chaque jour. »
Émilie MARIN-BISILLIAT
Source : Vosges matin
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