RAID, BRI, GIGN: quels sont les rôles des policiers et gendarmes d’élite?

Saint-Denis attentats paris police raid

Les unités d’élite de la police et de la gendarmerie sont sollicitées dès qu’une situation grave nécessite une intervention. BFMTV.com revient sur leurs différentes missions.

Discrets et anonymes, les hommes en noir du RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion) et de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) sont sur le devant de la scène depuis vendredi dernier. Ces policiers d’élite ont mené l’assaut dans le Bataclan pour neutraliser les deux derniers terroristes, après que l’un d’eux a été abattu par un policier de la BAC. Ils ont également été au coeur de l’opération à Saint-Denis mercredi, essuyant des tirs nourris durant près de sept heures.

L’an dernier, lors des attentats à Paris, le RAID mais aussi la BRI et le GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) étaient intervenus ensemble à Vincennes et à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, pour maîtriser Amedy Coulibaly et les frères Kouachi.

Quelles sont leurs missions, quels sont leurs différents rôles? Passage en revue.

> Le RAID, groupement d’intervention policière

Composé d’environ 200 agents divisés en groupes d’intervention spécialisés, le RAID a pour mission de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme. Il a mené de nombreuses opérations spectaculaires depuis sa création en 1985, de la prise d’otage avec « Human Bomb » en 1993 à Neuilly-sur-Seine, au siège de l’appartement de Mohamed Merah en 2012.

Le RAID intervient généralement en « zone police », c’est-à-dire en milieu urbain, tandis que le GIGN est sollicité en « zone gendarmerie », qui correspond plus souvent à des secteurs ruraux. Le GIGN peut aussi être appelé à l’étranger, comme lors de la prise d’otages d’un bus scolaire par des militants indépendantistes à Djibouti, en 1976, qui s’était soldé par la mort des quatre terroristes.

> Le GIGN, force militaire

Les 359 hommes et les 21 femmes qui composent les équipes du GIGN sont recrutés parmi les forces vives de la gendarmerie, après une batterie de tests intensifs. Ils suivent ensuite une formation de neuf mois, pendant lesquels « ils apprennent le respect de la vie », explique Christian Prouteau, le fondateur de cette unité, à BFMTV.com, qui préfère sans hésitation « la reddition d’un preneur d’otages à l’intervention armée ».

> La BRI, unité d’enquête et d’intervention

Contrairement aux autres unités d’élite, les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention, au nombre d’une cinquantaine, ont en plus la compétence pour participer activement au travail d’enquête. Communément appelée « l’antigang », la BRI cumule ainsi les fonctions de police judiciaire -surveillance, filature, collecte de preuves- et les interventions spéciales, principalement à Paris.

Source : BFMTV

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *