Radicalisation : une trentaine de gendarmes et policiers sous surveillance
PARU DANS LE JOURNAL DE DEMAIN – Une semaine après l’attaque de Mickaël Harpon à la préfecture de police, une vingtaine de policiers et une dizaine de gendarmes font l’objet de vérifications à la suite de signalements au motif de radicalisation religieuse.
Hommage mardi aux victimes de la tuerie de la préfecture de police. (Sipa)
Une vingtaine de policiers et une dizaine de gendarmes sont actuellement visés par des vérifications à la suite de signalements au motif de radicalisation religieuse. Huit jours après l’attaque qui a coûté la vie à quatre fonctionnaires de la préfecture de police à Paris, tués par Mickaël Harpon, un de leurs collègues agent administratif suspecté de dérive islamiste, l’inquiétude reste vive. Le ministère de l’Intérieur est confronté à une hausse sensible des appels issus de ses rangs, tous faisant l’objet d’examens sérieux.
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Une vingtaine de policiers écartés depuis 2015
Dans la police, parmi la vingtaine de cas actuellement suivis, on compte un tiers de titulaires, un tiers de contractuels et un tiers de réservistes ou administratifs. La surveillance s’est accrue depuis les attentats commis au nom de l’Etat islamique en janvier et en novembre 2015. Depuis cette date, une vingtaine de policiers ont été écartés de leurs fonctions ; six d’entre eux ont été révoqués pour des motifs disciplinaires. La loi aujourd’hui en vigueur ne permet pas de préciser si c’est en raison de leur engagement pour l’islam radical. Le texte voté le 23 mars 2019 l’autorisera sous l’égide d’une commission en cours de constitution.
Vendredi, la préfecture de police a confirmé que deux policiers en poste en Ile-de-France ont été désarmés en raison de soupçons de radicalisation. Après la tuerie de jeudi dernier, le préfet de police, Didier Lallement, avait invité dans une note chaque agent à « signaler immédiatement et directement à sa hiérarchie » tous les signes d’une « possible radicalisation ». Les syndicats ont mis en retour en garde contre le risque d’une « chasse aux sorcières » qui pourrait gagner les rangs policiers, au détriment des fonctionnaires musulmans, ou supposés de confession musulmane.
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