Depuis le 1er août, le colonel Richard Pégourié est le nouveau commandant du groupement de gendarmerie du Finistère. Il a succédé au colonel Stéphane Bras.
Âgé de 46 ans, il a officiellement pris ses fonctions mercredi 23 septembre lors d’une cérémonie, esplanade François-Mitterrand à Quimper.
Dans le bain dès son arrivée
Quelques jours seulement après son arrivée, au cœur de l’été, il était déjà sur le terrain pour encadrer un rassemblement des éleveurs de porcs devant la permanence du député socialiste Jean-Luc Bleunven à Plabennec.
Ce baptême du feu n’a fait que confirmer ses premières impressions sur le Finistère. « J’ai demandé cette affectation car ce département a une forte vitalité. Il s’agit d’un territoire très varié avec des problématiques différentes d’un bassin à l’autre. Il abrite également une population nombreuse. Sur près de 900 000 habitants, 650 000 dépendent de la gendarmerie. Ici, nous avons enfin une vraie capacité de manœuvre au regard des effectifs dont nous disposons et des sites sensibles à surveiller. »
Le colonel Richard Pégourié, qui a sous ses ordres un peu plus de 870 hommes.
Diplômé de HEC
Originaire de l’Allier, ce juriste de formation en droit des affaires et fiscal retrouve le terrain après six années passées à la direction générale de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux, près de Paris.
Il explique : « J’ai commencé par être chargé de projets au bureau de gestion des officiers. J’y ai développé deux choses : une classe préparatoire intégrée de la gendarmerie qui est un dispositif d’égalité des chances ainsi que des partenariats avec des universités et des grandes écoles comme HEC. Le but de ces partenariats est de pouvoir offrir des cursus de formation supérieure à des officiers pour diversifier leur CV. »
Je suis curieux et je souhaitais m’intéresser à nouveau à la vie des entreprises.
Pendant les trois années suivantes, toujours à la direction générale, il est responsable du bureau des affaires juridiques qui s’occupe notamment des personnels militaires.
Ce volet lié aux ressources humaines tient à son passé de formateur, à l’école du Mans tout d’abord puis quelques années plus tard à celle de Melun.
« J’étais responsable de la formation des officiers de la filière sécurité générale. À ce moment-là, dans les années 2000, l’enjeu était de s’adapter à plusieurs évolutions en matière de technologies de l’information et de la communication mais aussi de management et de commandement des unités. »
Cette expérience lui vaut encore de croiser d’anciens élèves.
Fin 2008, Richard Pégourié entre à l’école de guerre à Paris. En parallèle, ce spécialiste du droit des affaires passe également un executive MBA à HEC, un diplôme visé par les futurs dirigeants et cadres de grandes entreprises. « Je suis curieux et je souhaitais m’intéresser à nouveau à la vie des entreprises. »
Ce qui peut expliquer sa volonté de travailler avec les acteurs économiques du territoire. « Nous aurons une offre de service à leur proposer » , assure le nouveau commandant. Qui revendique un parcours « un peu éclectique » tout en ajoutant : « Mes affectations successives jusqu’à ce poste en Finistère demeurent cependant classiques. »
Source : Côté Brest
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