Qui a tué le gendarme Myriam Sakhri ? (Jacques Bessy, Président de l’Adefdromil) (Actualisé)
« Qui a tué le gendarme Myriam Sakhri ? »
Cette question, toute aussi dérangeante quelle soit dans sa forme, est posée par le Colonel (e.r.) Jacques Bessy, président de l’ADEFDROMIL (Association de Défense des Droits des Militaires) dans un article qu’il publiait le 03 octobre 2011 et que nous reproduisons ci-dessous.
Si la question interpelle, il semblerait aussi qu’elle dérange fortement.
En effet Profession-Gendarme, qui le 29 janvier 2021 publiait un article du journal le Figaro, s’est vu notifier, par lettre recommandée avec accusé de réception, une « mise en demeure » l’enjoignant de supprimer cet article ( Voir ICI ).
L’article du Figaro toujours en ligne et non censuré à ce jour : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/mort-de-la-gendarme-myriam-sakhri-en-2011-la-justice-examine-de-nouveaux-elements-20210126
( en vous donnant connaissance de ce lien suis-je coupable de diffamation ? Nous le verrons bien si un Tribunal en est saisi )….
L’article de Jacques Bessy, président de l’Adefdromil :
Myriam Sakhri, originaire de la région lyonnaise, tout juste trente deux ans, célibataire, a été retrouvée morte dans son logement de fonction de la caserne Delfosse à Lyon, samedi 24 septembre 2011. Elle présentait une blessure par balle au niveau du cœur et son arme de service était à ses pieds.
Elle avait contacté l’Adefdromil en juillet, exposant sans détours la souffrance morale qui résultait de son travail au sein du CORG de Lyon. Elle avait raconté les allusions et injures à caractère raciste, les humiliations, dont elle avait fait l’objet.
On lui avait conseillé de recueillir les témoignages de camarades en vue d’établir les faits.
Après un silence de plus de deux mois, elle venait de recontacter l’association, le 19 septembre. Bien sûr, ses camarades s’étaient défilés. L’un d’eux lui avait même envoyé un SMS en lui expliquant qu’il ne pouvait rien pour elle, tout en reconnaissant une certaine lâcheté. Elle avait été déçue de cette pusillanimité.
Détachée depuis quelques temps dans une brigade de l’agglomération lyonnaise où tout se passait mieux qu’au CORG, à ce qu’elle avait rapporté, elle voulait néanmoins faire reconnaître les injustices, dont elle se sentait victime. Elle pensait qu’on voulait la faire démissionner, car elle avait du caractère.
Dans ses contacts avec l’Adefdromil, le gendarme Sakhri n’est jamais apparu comme suicidaire ou déprimé. Au contraire, son discours était déterminé et volontariste. Elle semblait sûre de son bon droit et voulait que les personnes qui l’avaient fait souffrir, aient des comptes à rendre.
Bien sûr, il ne nous appartient pas de conjecturer les causes réelles de son décès. Une enquête a été confiée à cet effet, à l’Inspection générale de la gendarmerie par le Procureur de la République.
Il reste que l’Adefdromil ne peut que s’en tenir aux faits, dont elle a eu connaissance.
Sa famille tient la thèse du suicide comme improbable. Elle a décidé d’agir en justice pour connaître les causes réelles de sa mort.
Nous nous inclinons devant sa douleur et nous soutenons sa démarche.
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Source : Droits des militaires.fr
Note de la rédaction de Profession-Gendarme :
Le 16 avril 2021 nous publions « Dix ans après, la justice rouvre le dossier de la mort d’une gendarme » information reprise par l’AFP et de très nombreux médias.
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