Quesnoy-sur-Deûle : avec les gendarmes de la brigade fluviale, en plein contrôle de navigation (VIDÉO)

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Une opération de contrôle de navigation s’est déroulée ce jeudi matin, de 8h à 11h30. Les gendarmes de Quesnoy-sur-Deûle et de la brigade fluviale de La Bassée, ainsi que les Voies navigables de France (VNF) et la direction départementale des territoires et de la mer du Nord (DDTM), étaient postés à l’écluse de Quesnoy, à attendre les péniches.

L’écluse de Quesnoy-sur-Deûle est cernée. C’est en tout cas l’impression que donnent les voitures de gendarmerie garées sur les bords de la Deûle, et leurs occupants, prêts à agir. Certains de ces hommes en bleu, pourtant sur la terre ferme, portent déjà leur gilet rouge de sauvetage. Prêts à intervenir au cas où.

Sur l’eau claire en ce premier jour de printemps, vogue un petit bateau blanc siglé « gendarmerie nationale », de son nom de scène le White Shark. À son bord, deux gendarmes de la brigade fluviale, située à La Bassée mais en charge de toute la région, Gabriel Bisiaux et Benoît Delaporte, et Sylvain Zengers, adjoint au pôle Navigation intérieure de la DDTM.

Le White Shark des gendarmes vs les grosses péniches

Le White Shark, petit et maniable, se lance facilement à l’abordage des massives péniches. Les gendarmes peuvent ainsi monter et contrôler directement la validité de tous les titres de transport des bateliers. Parfois, le contrôle se passe même en marche, afin de ne pas faire perdre de temps aux mariniers : « C’est comme si les motards de la gendarmerie montaient dans les poids lourds pendant qu’ils les contrôlent. »

Un énorme bateau bleu, le Sipisto se dirige vers l’écluse. « Il mesure 110 mètres, et peut transporter plus de 2200 c’est quasiment Le bateau-gendarme s’y arrime, et on grimpe, circulant en file indienne sur l’étroit passage qui fait le tour de la péniche. Direction la marquise, aussi appelée timonnerie : « C’est un peu considéré comme chez eux », renseigne le gendarme Bisiaux.

Sipisto : marinier en esperanto

En effet, lorsqu’on entre dans cette petite guérite vitrée et très chauffée, un chien aimable nous saute dessus. Et, à l’entrée, deux paires de chaussons. Albert et Hendrika, bateliers néerlandais, ont chargé, à Rotterdam, lundi le Sipisto – « Cela veut dire marinier en esperanto », indique Albert – et devraient accoster à Béthune le lundi suivant. Un bateau vogue en moyenne à 12 km/h, sans compter les arrêts obligatoires aux écluses. À chaque écluse frontalière, comme celle de Quesnoy-sur-Deûle, les mariniers sont tenus de fournir une déclaration de chargement.

Là, le Sipisto transporte 1700 tonnes d’un composant de la peinture blanche. « Ce bateau remplace 60 camions », fait remarquer le gendarme Delaporte. Un des arguments en faveur du canal Seine-Nord, pour le moment encore à l’état d’études. Dernière actualité, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a confié au maire de Maubeuge Rémi Pauvros le soin de redessiner un projet moins coûteux.

Trois ou quatre contrôles de ce type par an

Le gendarme Delaporte égrène toute une série de documents à fournir, comme le contrôle technique de la péniche. Le couple néerlandais est en règle, il peut redémarrer et attendre l’ouverture de l’écluse. Parfois cela dure des heures.

Les contrôles de navigation, sur réquisition du procureur, comme celui d’aujourd’hui, l’adjudant Denis de Potter n’en fait « que trois ou quatre par an ». Et les infractions sont rares. « Ça arrive qu’on trouve un bateau avec un titre de navigation échu. On est obligés d’immobiliser. Les défauts de permis, on n’en voit quasiment jamais. » Et le gendarme Bisiaux d’ajouter : « Sur les voies navigables, on n’a à faire qu’à des professionnels. On n’a pas de problème de téléphone au volant ! »

Pas d’infractions relevées

Ce jeudi, entre le matin à Quesnoy-sur-Deûle et l’après-midi à Cuinchy (entre Béthune et La Bassée), onze bateaux ont été contrôlés, mais aucune infraction n’a été relevée.

Lors du dernier contrôle, cette semaine à Bruay-sur-Escaut, la brigade fluviale avait repéré une infraction, sur vingt bateaux abordés. « Mais nous avons déjà relevé 22 infractions sur un seul bateau ! », rappelle le gendarme Bisiaux.

Il est par ailleurs quasiment impossible aux bateliers d’échapper aux contrôles, à en croire la gendarmerie. Leurs trajets sont reportés sur un livret de navigation : si un trajet est entrecoupé d’un jour à ne rien faire, qui tombe pile sur la journée de contrôle, les militaires peuvent verbaliser. Et les contrevenants sont repérables par satellite.

Source : La Voix du Nord

 

 

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