Quand une fausse colonelle de gendarmerie vend des voitures qui n’existent pas
Une femme a écopé de deux ans de prison et 115 000 euros d’amende, samedi 30 janvier, après avoir escroqué quatre personnes, rapporte « Midi libre ».
Le masque est tombé. Ou plutôt le képi. Une fausse colonelle de gendarmerie est tombée de haut, samedi 30 janvier, lors de son audience au tribunal de Béziers. Elle a écopé de deux ans de prison, dont 10 mois avec sursis. Elle aura aussi l’obligation de se faire soigner et celle de rembourser ses victimes. La raison ? Une grosse escroquerie que rapporteMidi libre.
Et quelle escroquerie ! Pendant plusieurs mois, elle a fait croire à des clients qu’elle était colonelle de gendarmerie au groupe d’intervention régional (Gir). Mais surtout qu’elle pouvait leur vendre des véhicules… saisis. Ainsi, trois personnes croyant à la belle affaire ont fait un chèque à la dame.
Même sa femme de ménage
Mais les voitures ne sont évidemment jamais venues. Pour justifier l’attente ? Elle inventait des histoires. Comme la menace de garde à vue pour certains de ses acheteurs. Elle a même accusé un gendarme d’avoir détourné des véhicules.
Dans ses victimes, il y a même sa propre femme de ménage, qui a déboursé 70 000 euros, quand même, pour lui venir en aide. Bah oui, la fausse colonelle lui avait fait croire que ses comptes bancaires étaient bloqués après avoir investi dans des campings. Du coup, cette brave femme, qui venait d’hériter, lui a avancé de l’argent en liquide. Finalement, un client a porté plainte.
Une femme qui a « beaucoup souffert »
Alors au tribunal, la prévenue ne pouvait que reconnaître les faits et se justifier, enfin à moitié : « C’est parce que je buvais beaucoup. (…). S’ils le disent, c’est que c’est vrai, mais je ne me souviens pas », a-t-elle raconté, rapporte Midi libre.
Une explication incroyable pour une histoire à peine croyable : « Nous nous demandons encore comment cette personne a pu berner autant de monde. En la voyant, on a quand même du mal à l’imaginer en colonel de la gendarmerie », a même lancé le procureur Yvon Calvet, toujours selon Midi libre.
Et pour cause. Selon son avocat, il s’agit d’une femme qui a « beaucoup souffert ». « Elle ne voit plus sa fille, a eu deux cancers, a perdu sa mère écrasée sous un rocher et a fini par sombrer dans l’alcool. Pour la juger, il faut aussi tenir compte de tout ce contexte. » En tout, il y en a pour 115 000 euros de préjudice.
Source : Le Point
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