Pyrénées-Atlantiques : la gendarmerie démantèle un réseau de voleurs internationaux

Une (petite) partie du butin saisi par les gendarmes.
Une (petite) partie du butin saisi par les gendarmes. (B. Robaly)

120 gendarmes ont été mobilisés mardi matin pour procéder à une vague d’interpellations dans la région paloise, mais aussi à Tarbes, Limoges, Auch et en Charente Maritime : à l’issue d’une enquête d’un an et demi, un réseau de voleurs internationaux a ainsi été démantelé.

Une information judiciaire a été ouverte pour extorsions, vols et recels en bande organisées, et faux et usage de faux. Au sein de la gendarmerie, un groupe – Armen 64-40 – a alors été créé, mobilisant cinq enquêteurs de la section de recherches de Pau, deux du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques, et un de celui des Landes.

Au lieu de prendre les vols à l’étalage et les cambriolages isolément, les enquêteurs ont démontré qu’il y avait derrière ces faits un réseau organisé, de façon pyramidale. Mardi, 20 personnes ont été placées en garde à vue, et sept autres ont été entendues. Ce jeudi, les principaux mis en cause – notamment le coordinateur du réseau et ses trois lieutenants – vont être présentés à la juge d’instruction.

Les personnes interpellées sont essentiellement issus de la communauté arménienne, mais il y a également des Géorgiens, un Tchétchène, un Géorgiens. La plupart ont déjà des antécédents judiciaires.

Les produits de marque ciblés

Au total, une cinquante de faits ont été retenus par la procédure, commis entre janvier 2014 et 2015. S’il y a quelques cambriolages, ce sont surtout des vols à l’étalage qui ont pu être « matérialisés » par les gendarmes. Le préjudice total atteint plusieurs centaines de milliers d’euros.

Ces ressortissants des pays de l’Est s’étaient spécialisés dans ces faits commis par « cellules » de deux ou trois personnes dans les commerces, capables par exemple de sortir un caddie de butin d’une grande surface, ou de dérober en quelques secondes des centaines d’euros de parfums (cachés dans des sacs doublés d’aluminium pour passer les portiques de sécurité) ou des bouteilles d’alcool (planquées dans des gilets préparés à cet effet, eux aussi doublés).

Etaient ciblés des produits de marque : alcools, parfums, vêtements, micro-informatique, maroquinerie, petits électroménagers, outils…

Les voleurs travaillaient en « flux tendu » : le butin était ensuite très vite revendu au sein de la communauté, dans des cités de Pau, ou à des commerçants peu regardants. 

► Ecoutez les explications du lieutenant-colonel Laurent Lesaffre, commandant de la section de recherches de Pau

 

Source : La République

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