Prolonger l’agonie Ukrainienne

Par WD

La guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine ressemble étrangement à celle de 14-18. Tout est fait pour la faire durer. Si le complexe politico-industriel anglo-américain d’alors n’avait pas magouillé dès les première heures de la guerre, les soldats de tous les pays en conflit seraient rentrés chez eux définitivement 6 mois après au plus tard. Ils auraient fêté Noël 1914 dans la douceur familiale. Nous savons que s’il n’y avait pas eu les scandales de Briey et du simulacre du blocus, la Grande guerre aurait fini son horreur dans les trois mois. Or, l’objectif des élites anglo-américaines étaient d’éradiquer l’Allemagne, l’Autriche et la Russie impériale de la carte géopolitique. Trois mois ne suffisaient pas pour atteindre cet objectif et de s’accaparer des colonies allemandes en Afrique. Un trimestre de combat ne pouvait pas mettre à genoux la Russie encore féodale. Seul leur financement des Bolcheviques y parviendra. 20 millions de morts plus tard, les puissances de l’argent ont remodelé la géographie globale pour son seul grand intérêt économique. Les serviteurs politiques n’ont eu que des miettes honorifiques.

Les gros malins néoconservateurs ont voulu réitérer cette expérience bénéfique en Ukraine. Or les temps ont changé. Les Straussiens n’ont pas concrétisé leur objectif dans les années 90 de démanteler la Russie, alors que l’ambiance était plus que favorable, comment le pourraient-ils actuellement ? La Russie est devenu un pays majeur, avec une élite supérieure compte tenu de l’effondrement intellectuel de l’occident. Une chose est sûre, les Russes ont de la mémoire historique. Ils connaissent la perfidie anglo-américaine. Leurs méthodes « Pentagoniques » n’enfument que le gogo.

En provoquant la Russie par le biais de l’Ukraine nouvelle, corrompue jusqu’au trognon, les néoconservateurs ont confondu fantasme et réalité. Leurs sanctions leurs ont pété en pleine tronche. L’onde de choc a décuplé la puissance des BRICS et de l’OCS. Ces dernières attaquent directement le nerf de l’hégémonie américaine qu’est le dollar. Le monde multipolaire s’agrandit et monte en puissance. Il y a une scission majeure entre l’occident et le reste du monde, qui pour mémoire, correspond à plus de 7/8 de la population mondiale. Leurs PIB montent aussi fortement que ceux des pays occidentaux baissent.

Après avoir impliqué les euro-débiles dans ce nouveau choc des blocs, les américains se réindustrialisent par l’exode industriel européen qu’ils ont provoqué en sabotant les gazoducs. Avec toutes les règles économiques absurdes que les traîtres européens nous infligent, certaines grandes entreprises de notre continent offrent leur savoir-faire aux Chinois pour sauver leurs miches. Pour combien de temps ? Sur tous les plans l’Europe est perdante. Les américains ont éliminé notre concurrence et en connexe notre capacité de R&D. Globalement, ils nous ont réduit au néant représentatif.

Le but néoconservateur de faire prolonger cette guerre est de détruire l’Europe à défaut de s’accaparer de la Russie. N’oublions pas que la guerre en Ukraine aurait pu être arrêtée dans les 3 premiers mois. Zelensky, le serviteur du peuple, était prêt dès Mars 2022 à négocier une paix avec Poutine. Tous les chancres occidentaux se sont précipités pour l’en dissuader avec peut-être une valise de sortie bien bourrée à la clef. Toujours, le résultat est sous nos yeux. Ce pays est détruit économiquement, démographiquement, moralement. Le peuple Ukrainien est sacrifié sur l’autel des intérêts oligarchiques occidentaux.

Côté Russe, le fait de ne pas précipiter l’envahissement de l’Ukraine procède de la même logique. Épuiser les forces Otaniennes, anéantir l’Ukraine tout en attendant l’effondrement économique occidental. Cette stratégie est visiblement payante. Seul le peuple Ukrainien est perdant et par effet secondaire, les peuples européens aussi.

Les pays les plus phagocytés d’Europe tels la Pologne, la Finlande et la couronne Balte vont se rappeler des meilleures heures sombres de leur histoire. C’est le prix à payer quand on ne veut plus être souverain.

Si on considère que les deux vrais antagonistes dans ce conflit (soit la Russie et l’Amérique) sont, pour différentes raisons contraires, volontaires à faire prolonger la guerre, nous rentrons nous les gueux du continent européen dans une longue agonie. Nous avons déjà un avant-goût bien amer. Que l’on soit pour les Russes ou pour les Ukrainiens, nous sommes les baisés de cette affaire. Nous les européens de base, éternelle chair à canon du complexe militaro-industriel, nous n’avons aucun intérêt dans ce conflit ni dans les autres d’ailleurs. Comme disait l’autre, « On croit se battre pour la patrie, on meurt pour les industriels ». Rien de neuf depuis 234 ans.

Si nous avons bien compris le projet de loi de Programmation Militaire 2024-2030, la « coïncidence » avec un autre agenda plus marquant est parfaite. Nous serons tellement rincés en 2030 qu’il s’imposera sans heurs ni pleurs. Le cheval de Troie dit « immigration sauvage» maintiendra le chaos voulu par les adeptes Kalergistes qui se sont fait la main en Irak et en Libye. On ne change pas un procédé qui gagne.

En attendant de devenir aussi opulent qu’un Igbo du temps de sa gloire médiatique, il va falloir brûler autre chose que des poubelles dans les rues pour ne pas subir le même sort. Nous connaissons le plan diabolique, alors pourquoi ne pas le cramer et ne pas lui opposer un autre plus florissant ? L’enjeu est de se défaire de l’omniprésence néoconservatrice sans tomber dans les bras musclés de ses opposants. Être souverain est la clef de notre avenir. Notre indépendance et notre prospérité ne peuvent se concrétiser que par cet axiome. Ne pas se réapproprier nos valeurs et notre liberté nous prive d’un destin heureux et durable. C’est aussi simple que ça.

Source : WD

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *