Professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine : ce que l’on sait de l’attaque
Photo d’illustration. (AFP)
Un enseignant a été retrouvé décapité en pleine rue à Conflans-Sainte-Honorine à proximité de son collège, ce vendredi. Son agresseur a été abattu par la police. Voici ce que l’on sait de l’attaque.
Que s’est-il passé ?
Autour de 17 h, les policiers de la brigade anticriminalité de Conflans-Sainte-Honorine sont appelés pour un homme suspect qui rôde près du collège du Bois d’Aulne. En arrivant sur place, ils découvrent le corps d’un homme décapité. Deux cents mètres plus loin, sur la commune d’Eragny, ils tentent d’interpeller un homme en possession d’une arme blanche qui les menace. Ils font feu, l’homme décède des suites de ses blessures.
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Qui est la victime ?
Il s’agit d’un professeur d’histoire-géographie du collège du Bois d’Aulne, un quartier pavillonnaire calme de Conflans-Sainte-Honorine. Cet enseignant avait récemment montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. Certains parents s’en étaient émus, notamment sur les réseaux sociaux. « Apparemment, c’était un prof qui avait l’habitude de leur parler de l’islam, de caricatures et tout ça, ce n’était pas la première fois que mon fils rentre et qu’il dise le prof nous a parlé de cela aujourd’hui », a raconté à l’AFP un parent d’élève.
Qui est l’agresseur ?
Dans la soirée, cet homme n’avait pas encore été formellement identifié. D’après les premiers policiers sur place, il a crié « Allah Akbar » avant d’être tué par les forces de l’ordre, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. Il était armé d’un couteau, selon une source policière. Les enquêteurs cherchent maintenant à savoir s’il a, lui-même, posté un message sur Twitter montrant une photo de la tête de la victime avec un message adressé à Emmanuel Macron, « le dirigeant des infidèles », et qui dit vouloir venger celui « qui a osé rabaisser Muhammad ».
Quel est le contexte ?
Cette attaque survient trois semaines après celle devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, en plein procès des attaques de janvier 2015, qui avaient décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique. La rédaction de Charlie Hebdo a fait l’objet de nouvelles menaces, de la part d’Al Qaïda notamment, depuis la republication des caricatures de Mahomet le 2 septembre pour l’ouverture du procès. La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite. Ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans.
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